Un an après Nyck de Vries, c’est un autre pilote du giron Mercedes qui est devenu champion en Formule E cette année : Stoffel Vandoorne.
Après avoir tant souffert face à Fernando Alonso chez McLaren, la cote de Stoffel Vandoorne, certes éclatant champion de GP2, avait pourtant sombré dans le paddock de F1 fin 2018.
Par la suite, il aura fallu quatre années et des débuts difficiles dans la discipline à Stoffel Vandoorne, avec HWA, pour finir par s’imposer ; pour le Belge, la rudesse de cet apprentissage en FE, que l’ancien d’Alfa Romeo Antonio Giovinazzi a constatée aussi cette année, était inévitable.
« Je reviens d’un long voyage ! Lorsque j’ai rejoint la Formule E pour la première fois - quand était-ce, fin 2018, début 2019 - tout était tout nouveau pour moi. Mais aussi, même lorsque j’ai fait ma première course, je combinais encore ce programme avec la Formule 1 à l’époque. Donc mon esprit était encore un peu entre les deux et pas vraiment concentré à 100% dessus, disons. »
« Au début, c’était difficile. Alors oui, le début a été douloureux. Je pense qu’il était nécessaire, presque, de passer par une phase difficile comme celle-là pour que tout le monde se rende compte que "ça ne va pas être facile". C’est un vrai championnat. »
« Je pense que la compétitivité à la fin était juste incroyable. C’était fou comme tout le monde était proche. Nous parlons de 0,3% d’écart. Cela a montré à quel point il était important, semaine après semaine, d’être capable de bien perfectionner les réglages de la voiture. »
« Revenir à la maison avec un championnat du monde est assez spécial. Cela n’arrive pas à beaucoup de gens, à beaucoup de pilotes. Je suis donc très fier d’avoir enfin remporté le championnat du monde. »
Stoffel Vandoorne n’est-il pas trop déçu de voir l’équipe Mercedes quitter la Formule E, pour se concentrer vers d’autres championnats ?
« Bien sûr, je pense que c’est dommage, j’aurais préféré continuer avec Mercedes dans ce championnat. »
« Lorsque j’ai rejoint l’équipe, j’avais en tête que ce serait une longue collaboration. Mais tout a une fin et il faut continuer. »
« Heureusement, tout le monde était au courant de la décision l’année dernière, donc ce n’est pas comme si c’était une surprise. Ils ont donné à tout le monde la possibilité d’élaborer leurs plans pour l’avenir. »
L’équipe Mercedes en Formule E deviendra l’équipe McLaren : Stoffel Vandoorne fera-t-il partie de l’aventure ?
« Je ne piloterai pas pour eux l’année prochaine, mais j’ai confiance dans ce que j’annoncerai. »
Espère-t-il un retour en F1 ?
Le Belge espère-t-il, sait-on jamais, que ce titre en Formule E redorera son blason pour réussir un éventuel retour en F1 ? Lui-même reste cependant sceptique.
« J’ai piloté en Formule 1 pendant deux ans, en 2017 et 2018. Je n’ai pas l’impression de pouvoir finir, un jour, par revenir en F1. »
« Mais il ne faut jamais dire jamais. C’est un monde fou et tout est possible. »
« Ce n’est pas que j’ai l’impression que j’ai vraiment besoin de revenir en Formule 1. J’ai eu une excellente occasion de piloter pour Mercedes [en Formule E]. »
« Bien sûr, cette collaboration touche maintenant à sa fin [Mercedes quitte la discipline], mais j’ai pu me faire connaître en tant que champion du monde en Formule E. »
« C’est là que je vois mon avenir et c’est là que je veux me concentrer » conclut-il.
Pour rappel, Stoffel Vandoorne demeure un pilote de réserve Mercedes F1.