Le Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 devrait continuer encore plusieurs années à Djeddah, tandis que le projet pharaonique de Qiddiya est encore retardé. En construction depuis 2019 (photo à l’automne 2022), ce dernier devait initialement voir le jour en 2024.
Mais les promoteurs ont des ambitions démesurées, et cette ville nouvelle sous forme de parc d’attractions et circuit de Formule 1 ne verra pas le jour aussi vite que prévu. Le PDG de Saudi Motorsport Company, James Whitaker, révèle qu’il travaille avec la F1 pour conserver Djeddah au calendrier jusqu’en 2027, date à laquelle Qiddiya devrait arriver.
"Il est important d’assurer l’avenir de la piste de Djeddah et c’est pourquoi nous avons de nouveau travaillé avec la FIA et la Formule 1 pour nous assurer que nous disposons d’un circuit qui nous permettra d’organiser le sport à Djeddah pendant que les travaux commencent sur la piste de Qiddiya" a déclaré Whitaker.
"Qiddiya est en train d’être conçu pour être le leader mondial en matière de conception de circuits de F1 et de divertissement. C’est un projet unique et passionnant qui sera un lieu que tout le monde voudra visiter, mais pour l’instant et dans un avenir immédiat, l’attention et les yeux du monde seront tournés vers Djeddah."
Djeddah continue de se familiariser avec la F1
Outre le pont d’or qu’a proposé le promoteur saoudien à la Formule 1, le circuit de Djeddah essaie de s’adapter pour devenir moins dangereux et proposer des courses spectaculaires. C’est ainsi que cette année, plusieurs angles de vision seront ouverts, et des murs seront éloignés de la piste.
"Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la Formule 1 et la FIA pour apporter quelques petits changements aux virages, essentiellement pour améliorer les lignes de vue pour les pilotes. Lorsque vous roulez à 300 km/h et que vous n’êtes qu’à quelques centimètres du sol, avoir une visibilité sur la prochaine section du circuit est essentiel."
"C’est pourquoi, dans un certain nombre de virages, nous avons reculé les barrières, dans certains cas jusqu’à cinq ou sept mètres, pour améliorer la visibilité vers l’avant. Bien que les pilotes apprécient le défi de ce circuit, nous comprenons qu’il y a certaines choses que nous pouvons faire pour leur donner plus de confiance."
"Bien que la configuration de la piste soit exactement la même, nous avons apporté de légères modifications en resserrant le rayon des virages 21, 22 et 23, le rapide gauche-droite avant la ligne droite de retour. L’impact de cette mesure réduira la vitesse dans le virage d’environ 30 à 50 km/h."
"Nous avons également modifié de nombreux vibreurs, mais cela correspond à ce que doivent faire un certain nombre de circuits dans le monde. C’est principalement dû à la conception des nouvelles F1, qui ne prennent pas les virages aussi bien que les voitures précédentes. Nous avons donc modifié la hauteur des vibreurs."
Des changements extra-sportifs
Certains autres changements ont eu lieu, notamment autour du centre médical, qui est plus adapté à la F1 et permet d’aider les autochtones lorsque le paddock n’est pas sur la corniche de Djeddah, au bord de la Mer Rouge.
"Les autres changements que nous avons effectués comprennent le déplacement du centre médical vers un nouvel emplacement à l’extérieur du virage 27, ce qui a amélioré l’accès et nous avons maintenant un hélicoptère médicalisé stationné sur le site pendant une grande partie de l’année pour servir la communauté locale."
"Nous apportons quelques changements passionnants au podium, en collaboration avec la Formule 1 et la FIA, afin d’améliorer l’expérience des fans. Nous construisons une nouvelle suite Formula 1 Champions Club à l’entrée des stands du paddock."
"À l’autre extrémité se trouve notre nouveau centre d’installations. Nous avons également effectué d’autres travaux de remise en état du paddock, du Paddock Club et de l’ensemble des installations."