Même si les conditions d’Imola ont servi de cache-misère à Aston Martin F1, l’AMR22 est, avec la Williams, la monoplace la plus lente du plateau.
La monoplace souffre du marsouinage qui lui coûte près de 7 dixièmes au tour. Sebastian Vettel et Lance Stroll doivent ainsi rouler avec plus de hauteur de caisse, affectant la performance aérodynamique. Enfin leur F1 est aussi plus lourde que la moyenne.
Bref, il y a du travail à faire à Silverstone. Mike Krack, le directeur de l’équipe, a heureusement identifié « trois points principaux » sur lesquels travailler. C’est-à-dire ?
« Le premier point est l’aérodynamique, c’est le plus important. Le deuxième est le poids de la voiture, très important aussi. Et le troisième point est la façon dont nous pouvons fournir un meilleur ressenti à nos pilotes. »
« Cela concerne la suspension, la direction et ce genre de choses, l’ensemble de la configuration de la voiture. Nous devons essayer de donner aux pilotes une meilleure sensation de la voiture afin qu’ils puissent en tirer davantage. C’est aussi pourquoi je pense que nous avons tant d’incidents sur différents circuits, comme par exemple à Melbourne, où nous avons vu nos pilotes partis beaucoup au large. »
« Ce n’est pas normal. Les pilotes de cette qualité ne partent pas tout le temps au large. Nous avons déjà fait un petit pas à Imola, nous avons apporté quelques petites mises à jour, et nous sommes impatients d’en apporter d’autres. »
Aston Martin F1 a en effet amené des évolutions à Imola, notamment pour rigidifier le fond plat.
Mais les principales évolutions sont encore en chantier : on parle d’un tout nouveau fond plat, comme d’un concept révisé de pontons.
Ne faudrait-il pas pourtant passer d’ores et déjà 2022 pour pertes et profit ? Et penser à l’an prochain ?
Pas pour Mike Krack, qui rappelle que son équipe continue d’amener des évolutions « à chaque course », et qu’elle est « bien loin » d’abandonner le projet 2022.
« Je pense que dans quelques courses, nous serons en meilleure forme. »
« Il serait stupide de dire dans la course X ou la course Y. Parce que même si vous apportez des pièces, vous avez toujours besoin de les comprendre. Et vous devez comprendre le travail que vous avez fait. Disons, par exemple, que nous apportons un gros package à Miami, et qu’il y a de la pluie ou autre chose, et que nous n’arrivons pas à le faire fonctionner. Vous créez beaucoup d’attentes. Et alors tout le monde va considérer que vous avez échoué. »
« Prenez le week-end de la course de sprint à Imola. Nous n’avons qu’une seule séance le vendredi. Si nous apportons une grosse mise à jour, nous n’avons aucune chance de la tester ou de valider si elle fonctionne ou non. Donc, de ce point de vue, il est très important de ne pas parler d’un événement spécifique. Surtout pas pour le public. »
« Je veux dire, nous avons notre plan interne. Vous comprendrez que je ne veux pas entrer dans les détails. Mais je pense que dans quelques courses, nous devrions être en meilleure forme. »