Aston Martin F1 a publié un communiqué de presse ce mardi soir, dans lequel son directeur Mike Krack est revenu sur l’accident de George Russell, pour lequel Fernando Alonso a été puni. Il réfute que son pilote ait pu intentionnellement faire prendre des risques à son rival.
"Tout d’abord, en sport automobile, tout le monde est soulagé que George aille bien et s’en sorte après son accident" a écrit Krack. "Je veux que vous sachiez que nous soutenons pleinement Fernando."
"Il est le pilote le plus expérimenté en Formule 1. Il a participé à plus de Grands Prix que quiconque et possède plus de 20 ans d’expérience. Il a été plusieurs fois champion du monde dans plusieurs catégories."
Le Luxembourgeois trouve la décision difficile à accepter car il n’y a pas eu contact entre les deux voitures, et il explique qu’il est impossible à Aston Martin de faire appel.
"Recevoir une pénalité de 20 secondes alors qu’il n’y a pas eu de contact avec la voiture de derrière a été difficile à avaler, mais nous devons accepter la décision. Nous avons fait de notre mieux, mais sans nouvelles preuves, nous ne sommes pas en mesure de demander un droit de regard."
"Fernando est un pilote phénoménal et il a utilisé tous les outils de sa boîte à outils pour terminer devant George, comme nous l’avons vu au Brésil l’année dernière avec Sergio [Pérez]. C’est l’art du sport automobile au plus haut niveau. Il ne mettrait jamais personne en danger."
"Sacrifier la vitesse d’entrée fait partie de l’art"
Alonso a lui aussi assuré qu’il n’avait pas tenté de déstabiliser Russell, mais qu’il voulait juste l’empêcher d’avoir un avantage après le virage : "Nous avons été un peu surpris par une pénalité à la fin de la course concernant la façon dont nous devrions aborder les virages ou la façon dont nous devrions conduire les voitures de course."
"A aucun moment nous ne voulons faire quoi que ce soit de mal à ces vitesses. Je crois que sans gravier dans ce virage, dans n’importe quel autre virage au monde, nous ne ferons jamais l’objet d’une enquête."
"En F1, avec plus de 20 ans d’expérience, j’ai appris avec des duels épiques comme Imola 2005/2006 et Brésil 2023, que changer les trajectoires, sacrifier la vitesse d’entrée pour avoir de bonnes sorties de virage fait partie de l’art du sport automobile."
"Nous ne conduisons jamais à 100 % à chaque tour de course et à chaque virage, nous économisons du carburant, des pneus, des freins, alors être responsable de ne pas faire chaque tour de la même manière est un peu surprenant. Nous devons l’accepter et penser au Japon, afin d’avoir plus de rythme et de nous battre pour des positions plus élevées."