Sous l’impulsion de l’ambitieux Lawrence Stroll, Aston Martin F1 fait tout son possible pour changer de dimension et rejoindre l’avant de la grille de la Formule 1 dans les années à venir.
La création d’une nouvelle usine et d’une nouvelle soufflerie confirment cette dynamique, même si ces nouvelles infrastructures, qui ne seront pas opérationnelles avant mi-2024, n’auront pas de réel impact avant la saison 2025.
Ce qui n’empêche pas l’équipe basée à Silverstone de vouloir continuer sa marche en avant dès cette année. Outre un recrutement important parmi les têtes pensantes en provenance des meilleures équipes, Aston Martin a également signé Fernando Alonso sur la base d’un contrat pluriannuel.
Tous ces éléments suffiront-ils à réaliser une saison 2023 bien meilleure que la précédente ? Pour Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA, tous ces efforts finiront en tout cas par lui ouvrir le chemin de la victoire en F1.
"Ils devraient être en mesure de le faire," estime-t-il. "Ils investissent pour cela, ils sont sur la bonne voie et ils disposent d’un pilote compétent en la personne de Fernando, je pense donc que oui."
"Mais," prévient-il, "gagner est très compliqué. C’est la même chose pour Ferrari. Et ce n’est pas parce qu’ils sont lents, la fiabilité et la gestion sont également des éléments importants."
"Cependant, je pense qu’Aston Martin et son propriétaire Lawrence Stroll essaient des choses, avec la signature d’un nouveau pilote et de nouveaux membres au sein du personnel, ce qui est également très important."
La FIA travaille dur pour garantir un équilibre des performances
La saison 2022 accueillait un nouveau règlement aérodynamique, celui-ci ayant pour but de resserrer davantage la hiérarchie à terme.
Cette première année avec le retour de l’effet de sol a cependant vu Red Bull dominer le reste du plateau, tandis que seuls Lando Norris et McLaren F1 obtenaient un podium en dehors des trois top team.
Mais pour Mohammed Ben Sulayem, il faut encore patienter un peu avant de voir tous les bienfaits de cette règlementation technique. Car celle-ci, combinée à la présence des budgets capés, finira par amener les résultats escomptés.
"Je le pense, les défis que je vois, et que les pilotes voient également, sont une chose, mais ils sont différents pour les équipes."
"Ce n’est pas facile de créer un équilibre des performances, tout ce que je peux dire est que nous travaillons dur sur les budgets capés."
Les équipes de F1 savent qu’elles sont surveillées
Le président de la FIA est également revenu sur la polémique ayant touché Red Bull l’année dernière, l’équipe autrichienne ayant été coupable d’un dépassement de ces budgets plafonnés en 2021.
Elle a pour cela écopé d’une amende de sept millions de dollars ainsi que d’une réduction de 10% sur son temps de développement en soufflerie pendant un an, ce qui impactera forcément sa saison 2023.
’MBS’ se félicite au passage de la gestion de l’instance dirigeante du sport dans ce dossier, tout en espérant que les autres équipes auront compris que toute infraction sera sévèrement punie à l’avenir.
"J’ai été très clair au sujet de ce qui s’est passé avec Red Bull. Nous avons été très transparents tout au long de la procédure, de manière publique."
"J’espère que personne ne cache quoi que ce soit avec le plafonnement des coûts car ils savent que nous les surveillons, c’est l’une des tâches qui nous incombent."
"Nous devons continuer à travailler et faire en sorte que les petites équipes se rapprochent des grandes."