Aston Martin F1 va entamer un dernier triplé de courses avec l’inquiétude d’une fin de saison difficile, alors que la tournée américaine a été très difficile pour l’équipe. Mike Krack, le directeur de la structure de Silverstone, tire un premier bilan très déçu de cet exercice 2024 pour Aston Martin.
"Ça a été notre saison la plus dure car nous n’avons pas atteint nos propres objectifs" a déclaré Krack. "Nous nous fixons le défi de créer une voiture que nous pouvons continuellement développer pour nous battre avec les quatre équipes de pointe, mais nous n’y sommes pas arrivés."
"On doit être honnêtes avec ça. Nous devons accepter la situation, apprendre autant qu’on le peut et comprendre les erreurs que nous avons faites afin de trouver le meilleur moyen d’avancer."
"Je dois aussi louer l’esprit d’équipe qui a été montré sur les circuits et à Silverstone. Au Brésil, en dépit de toutes les attentes, l’équipe a reconstruit deux voitures dans un temps record. Le travail d’équipe a été incroyable et m’a rendu fier."
"À l’usine, ils ont produit de nouvelles pièces dans notre nouvelle infrastructure en un temps record, et en suivant les plus grands standards de qualité. Tout le monde travaille ensemble sans se plaindre, juste en collaborant. Quand je vois cela, je suis confiant quant à ce qu’on peut réussir ensemble. Nous avons juste besoin de temps."
"Il aurait été bien de ne pas avoir ces moments difficiles, mais la réalité est que c’est un apprentissage utile. Pour être honnête, ces phases servent un objectif et nous gagnons de la compréhension."
"Nous devons trouver une ligne fine entre faire notre autocritique sans tomber dans l’autodestruction. Être dépressif au sujet de la situation ne nous mènera nulle part, mais c’est dur. Ce serait mentir de dire que ce n’est pas le cas."
Les difficultés d’Aston Martin sont amplifiées par les faibles écarts du peloton actuel : "Je pense que cette année montre à quel point notre sport est compétitif et complexe. On ne peut pas arriver et exploser directement. Le peloton s’est resserré cette année et les écarts sont très serrés."
"La qualification a Mexico était un bon exemple, la voiture devient vivante et on se retrouvés catapultés dans le top 10 alors qu’on attendait une élimination en Q1, ce qui fait de nous le vainqueur, mais si on se qualifie 18e, notre week-end est compromis, et chaque scénario se détermine par un dixième, voire moins."
"Je pense que c’est devenu normalisé. C’est un sport exposé, il est très facile de passer de zéro a héros puis à zéro encore, et très rapidement. Vous devez développer une certaine résilience et ne pas être trop attaché émotionnellement à une performance. La manière de le faire est de travailler dur, prendre des bonnes décisions et apprendre des erreurs."
Krack explique quel est son rôle face aux troupes pour tenir l’équipe : "Absolument. Il faut montrer l’exemple. Lorsque vous marchez dans le garage ou que vous êtes assis sur la paroi des stands, même si vous vous sentez déprimé, vous ne pouvez pas le laisser transparaître dans votre langage corporel."
"L’équipe s’en rendra compte parce qu’elle vous regarde pour trouver des indices. Il est important de parler de ces choses, de partager la vision de ce que nous allons faire pour aller de l’avant, de s’assurer que tout le monde y adhère et de s’assurer que tout le monde profite des bons jours lorsqu’ils arrivent... et ils arriveront."