Le directeur de la performance d’Aston Martin F1, Tom McCullough, a salué l’impact de Sebastian Vettel sur l’amélioration de l’équipe au cours de la saison 2023, exprimant ses regrets que le quadruple champion du monde n’en ait pas récolté lui-même les bénéfices.
Vettel avait rejoint Aston Martin après un long passage chez Ferrari en 2021 mais n’a pu signer qu’un seul podium en deux saisons. Bien loin des performances de cette année !
L’Allemand a mis un terme à sa brillante carrière à la fin de la saison 2022, l’équipe atteignant de nouveaux sommets en 2023 avec Fernando Alonso.
"Quand il nous a rejoint, il venait de deux équipes championnes, Red Bull et Ferrari. A cette époque-là, il apportait beaucoup de petits détails. C’était aussi un travailleur acharné," souligne McCullough.
"Nous disons souvent que les pilotes sont le meilleur capteur de la voiture quand une grande partie du développement dont vous disposez sont limités comme les souffleries, les simulations sur ordinateur, les tests,..."
"Un pilote dont le cerveau est connecté à la voiture peut dire ’c’est la où je sais que nous avons du mal peut-être plus que d’autres’. Cela permet d’aller fouiller dans les données. Nous ne lui avons pas donné une voiture suffisamment performante pendant ses deux années passées ici. À la fin de sa deuxième année, nous faisions des progrès."
McCullough ajoute que même s’il avait "de la peine" pour Vettel qui n’a pas pu piloter l’AMR23, plus compétitive, il souligne qu’il s’agissait malheureusement d’un refrain connu qui revient souvent tout au long de l’histoire de la F1.
"J’ai eu de la peine pour lui qu’il n’avait pas vraiment bénéficié des avantages de la voiture de cette année. Au fil des années, cela arrive souvent. J’ai moi-même participé à ce processus dans le passé."
"Les exemples sont nombreux. Moi-même, chez Williams, lorsque nous avions Rubens Barrichello au volant pour nous, il a déployé beaucoup d’efforts au cours des saisons 2010 et 2011 jusqu’à dire ’c’est ce que vous devez faire, c’est ce que vous devriez faire maintenant dans tant de domaines’."
"La voiture de 2012, qui a remporté le Grand Prix d’Espagne aux mains de Pastor Maldonado, qu’il n’a malheureusement pas pu conduire, était le résultat d’une grande partie du travail acharné qu’il avait accompli."