À la surprise de beaucoup, Aston Martin F1 est revenue dans la course pour l’obtention de la 4e place au classement des constructeurs. Après le Grand Prix de Las Vegas, où Lance Stroll comme Fernando Alonso ont marqué des points (alors que Piastri a fini 10e et que Norris a abandonné), il n’y a plus que 11 points qui séparent McLaren d’Aston Martin F1 au classement.
Il y a donc du suspense non seulement pour la 2e place du classement des constructeurs entre Ferrari et Mercedes (4 points d’écart), mais encore entre Aston Martin F1 et McLaren.
Mike Krack va-t-il alors faire adopter à son équipe une stratégie particulière à Abu Dhabi ? Par exemple, calquer les stratégies des Aston sur celles des voitures orange ?
Cela a laissé des mauvais souvenirs à un certain Fernando Alonso, sur ce même circuit émirati, en 2010… Et c’est ce piège que Mike Krack veut aussi éviter ce week-end.
« Pour moi, cela ne change rien par rapport à la situation d’il y a deux ou trois courses.
« Nous ne pouvons influencer que ce que nous faisons nous-mêmes. »
« La première chose à faire est d’avoir une voiture rapide à Abu Dhabi, parce que nous sommes derrière McLaren pour le moment. Nous ne sommes donc pas sur la défensive, nous devons y aller à fond, et ensuite nous verrons. Nous devons faire de notre mieux et nous verrons ensuite quel sera le résultat. »
Ces derniers Grands Prix, Aston Martin F1 avait donné l’impression de tâtonner en testant des configurations aérodynamiques différentes : Fernando Alonso courait avec des anciennes pièces, Lance Stroll avec des nouvelles, ou vice-versa.
Aston Martin F1 aurait-elle donc trouvé la clef maintenant selon Mike Krack ? A-t-elle retrouvé le bon chemin après s’être égarée ?
« Nous n’étions pas perdus avant. Je pense qu’il serait peut-être arrogant de dire que nous maîtrisons tout. Je l’ai dit à plusieurs reprises, les voitures sont très complexes. Nous avons encore beaucoup à apprendre. Je ne dirai donc pas que nous maîtrisons tout. Mais nous avons beaucoup appris cette année. »
Stroll est revenu dans le match pour Aston
Et si Aston Martin F1 est revenue dans la course, c’est aussi grâce à un Lance Stroll méconnaissable (dans le bon sens du terme) : le Canadien vient d’enchaîner deux 5e places...
« C’était une bonne course de sa part à Las Vegas, mais c’était aussi une bonne course il y a deux semaines au Brésil. »
« Il a été sorti en Q2 à Las Vegas, mais ce n’était pas si grave, parce qu’il prend confiance. Ce sont des choses que l’on ne peut pas mesurer. »
« C’est bien de voir qu’il a très bien géré les pneus et qu’il a pu dépasser certaines personnes. Donc quand vous mettez tout cela ensemble, les résultats viennent. »
« La clé était d’avoir une bonne compréhension des pneus et de la stratégie. »
« Il a eu un peu de chance au début pour gagner beaucoup de places. Quand vous regardez qui avait combien de pneus durs restants et qui n’en avait pas, à l’exception d’Esteban [Ocon], tous ceux qui n’avaient pas deux [trains de pneus] ont fini hors du top 10. »
Un point faible d’Aston Martin F1, comme le reconnaît Mike Krack, semble cependant être les qualifications. Lance Stroll a été sorti en Q2 à Las Vegas et Fernando Alonso n’a pu faire mieux que 10e.
« Les qualifications étaient très bizarres. Il s’agissait d’avoir les pneus dans la bonne fenêtre au bon moment, parce que nous avions une forte amélioration de la piste, puis vous aviez les températures froides à gérer, et vous aviez le timing et le trafic à gérer. »
« Alors, était-il préférable de prendre une aspiration ? Était-il préférable d’avoir un peu plus d’écart pour pouvoir pousser à fond ? Et d’avoir les pneus prêts ? Je pense donc que certains se sont fait piéger. »
« Les McLaren étaient beaucoup, beaucoup plus rapides en qualifications qu’elles ne l’ont montré, donc les qualifications n’étaient pas vraiment un reflet réel du rythme des voitures. »