Afin de remplacer Sebastian Vettel, parti à la retraite, Aston Martin F1 a donc fait appel, à la surprise du paddock, à Fernando Alonso, qui voulait lui quitter Alpine.
Pour continuer sa progression, Aston Martin F1 pourra donc s’appuyer sur la signature d’un pilote du calibre de Fernando Alonso.
Mais on connaît aussi la légendaire exigence du pilote espagnol, et à sa capacité à rapidement critiquer son équipe si les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu…
Il faudra donc répondre aux attentes, élevées de l’Espagnol. Mike Krack, le directeur d’écurie, l’appréhende-t-il ?
« J’ai trouvé un pilote de course très honnête et transparent, expérimenté et rapide. C’est évidemment le début, donc nous devons voir comment cela se développe, mais nous sommes vraiment heureux de cette attitude exigeante, elle nous pousse à aller de l’avant et nous sommes prêts à faire ce petit pas en avant supplémentaire, parce que c’est la seule façon de progresser sur la grille. »
« Donc, de ce point de vue, c’est très bien jusqu’à présent. Évidemment, si la voiture n’est pas ce que nous voulions être, alors il y aura bientôt des conversations difficiles. Mais nous devrons être prêts à les avoir parce qu’il n’y a pas à se cacher et je pense que vous ne pouvez pas vous cacher aussi devant Fernando Alonso. Je pense que nous devons aborder les discussions de manière ouverte. Soyez honnêtes, soyez ouverts, soyez transparents et je ne m’attends à aucun problème. »
Fernando Alonso met-il déjà la pression à Mike Krack pour obtenir des résultats dans l’immédiat, dès 2023 ?
« Fernando a dit que nous devons garder les pieds sur terre et c’est très, très important pour nous tous. Il faut y aller étape par étape. Faire des prédictions sur les victoires ou les titres, ce n’est pas la façon dont nous devons agir en ce moment. »
McCullough apprécie Alonso mais regrette aussi Vettel
Le directeur de la performance, Tom McCullough, abonde dans le même sens : Fernando Alonso a faim, il faudra lui donner à manger !
« Nous apprenons encore à connaître Fernando, mais la faim que je vois en lui me stupéfie à ce stade de sa carrière, et c’est une force motrice pour nous tous. »
« En tant qu’ingénieurs, nous sommes tous très motivés, très affamés, très axés sur les données, et nous avons un pilote qui nous fait aussi vibrer. Évidemment, il a été très utile de mettre Fernando dans la voiture de l’année dernière à Abu Dhabi. »
« Nous étions aussi à Jerez pour faire des essais de pneus Pirelli, nous avons fait beaucoup de séances de simulateur en cette nouvelle année, beaucoup de réunions avec les ingénieurs, pour essayer d’être prêts lorsque nous ferons des essais, mais aussi, et c’est plus important, lorsque nous irons faire la course. »
« Notre fin d’année typique est de revoir ce que nous avons fait de bien, ce que vous auriez pu faire mieux. Quand vous avez un nouveau pilote, on regarde ses commentaires aussi. Et c’est ce que nous avons fait pendant la majeure partie de l’hiver. Fernando passe des heures dans le simulateur, 4 le matin de la présentation de la voiture en plus de tout ce qu’il faisait, et c’est le genre de stimulation que nous obtenons de lui. Il est très motivé, il nous pousse tous très fort parce qu’il veut très bien performer, et c’est ce que nous faisons [pousser très fort]. »
Tom McCullough regrette tout de même dans le même temps le départ, à la retraite, de Sebastian Vettel...
« Avec Sebastian, chaque fois que nous lui avons donné une voiture capable de faire un bon résultat, vous aviez confiance qu’il le ferait. Nous ne lui avons pas toujours donné une voiture suffisamment bonne, et c’est dommage qu’il ne soit pas là pour récolter la récompense de son dur labeur de ces deux dernières années. »