Les 24 Heures du Mans, sous forme virtuelle, ont commencé ce samedi, 15 heures. De nombreux participants prestigieux, coutumiers ou non du WEC, se sont joints à cet événement, comme Charles Leclerc, Pierre Gasly, Max Verstappen, Lando Norris, Antonio Giovinazzi, Fernando Alonso, Jenson Button, Jean-Eric Vergne, Simon Pagenaud, Juan Pablo Montoya, Felipe Massa, Sébastien Buemi, Kamui Kobayashi, Brendon Hartley, Andre Lotterer et Thomas Laurent, pour ne citer qu’eux. Un plateau de renom !
Parmi les participants, l’on retrouvera notamment Romain Grosjean. Le pilote Haas s’intéresse de plus en plus à l’e-sport, surtout depuis la période de confinement ; il a même lancé sa propre équipe d’e-sport ces dernières semaines.
Au micro d’Europe 1, Romain Grosjean en a dit plus tout d’abord sur cette course virtuelle, qui est le symbole de l’engouement progressif du grand public et des médias pour le e-racing.
« Je ne sais pas si c’est l’avenir, mais en tout cas il y a un engouement et une certaine curiosité pour les courses en ligne. On va voir comment les gens réagissent, c’est tout nouveau et il y a un effort pour faciliter la compréhension. »
« Aujourd’hui les courses de sim racing, c’est beaucoup sur [la plateforme] Twitch, mais là, on parle de France Télévisions et d’Eurosport donc on va voir ce que ça donne, mais je pense que ça peut être vraiment sympa. »
Au-delà de cet évènement virtuel, la question est de savoir à quel point le pilotage virtuel peut profiter au pilotage réel. Pour Romain Grosjean, cela peut d’abord servir à repérer de grands talents…
« On peut essayer de trouver les talents du futur via le sim racing, ça coûte beaucoup moins cher. »
Mais encore faut-il que le e-racing représente fidèlement la réalité, notamment sur rFactor2, la plateforme utilisée pour l’occasion… Qu’en est-il sur ce point selon Romain Grosjean ?
« On va choisir sa voiture, faire des réglages, on va avoir de l’usure de pneu, de la consommation d’essence, la météo qui va changer, des dégâts que l’on peut réparer au stand. On a amené des ingénieurs de la course automobile qui sont venus nous aider à analyser les données pour essayer de trouver les meilleurs réglages. »
« Ce e-sport est différent, il est accessible à tout le monde, c’est bien pour notre sport. C’est finalement assez différent de la réalité, sinon tous les pilotes de F1 qui roulent sur un simulateur seraient extrêmement rapides. Pour rouler avec des prototypes, je sais que ce n’est pas tout à fait la même chose. C’est aussi intéressant de travailler la concentration. »
Au niveau de l’ambiance, le virtuel n’a certainement pas enfin l’avantage…
« Le plus bizarre c’est que quand la course se termine vous appuyez sur le bouton Échap de votre ordinateur et c’est terminé. Si on gagne on ouvrira tous une bouteille de champagne à la maison, mais il manquera un peu ce côté festif et l’absence du public. »