Jusqu’à présent, le patron de l’équipe, Frédéric Vasseur, a presque catégoriquement refusé de parler longuement de 2025 - lorsque Lewis Hamilton sera le coéquipier de Charles Leclerc à la place de Carlos Sainz.
En conséquence, Sainz souhaite montrer sa meilleure forme car il cherche une nouvelle équipe pour l’année prochaine et au-delà.
Mais Sainz est allé trop loin lors du Sprint ce matin et cela a chauffé avec Leclerc. Après quelques discussions qualifiées d’assez tendues chez Ferrari, l’Espagnol s’est excusé. Ça a en tout cas commencé à chauffer dans le garage Ferrari...
Il n’en reste pas moins que, malgré ce couac, Sainz est toujours très performance. Certains pensent que Vasseur pourrait avoir raison de regretter d’avoir choisi Hamilton ou Leclerc plutôt que Sainz.
Lorsque l’AFP lui demande s’il a des regrets, Vasseur répond : "Des regrets, c’est pas le mot."
"J’ai énormément de respect et d’admiration pour Carlos. J’ai passé dix ans à essayer de l’avoir avec moi. Je l’aurai eu deux saisons et on aura passé des moments exceptionnels. Il m’a emmené sur mon premier podium en F1 (quand Sainz a gagné le GP de Singapour) et il nous a fait gagner à Melbourne cette année. Il crée une dynamique positive dans l’équipe, mais on a des choix à faire et je pense qu’une équipe, aujourd’hui, ne peut pas ne pas essayer d’avoir Lewis."
En quoi Hamilton pourra-t-il avoir un impact sur la dynamique de l’équipe ?
"Parce que la contribution du pilote ne s’arrête pas à son temps en qualifications. Dans notre sport, il y a aussi la motivation de 1 500 personnes, le recrutement, la constitution d’une équipe, d’un projet… Aujourd’hui, Lewis est unique et nous avons aussi besoin de cette forme de stabilité et de référence qu’on n’a pas forcément quand on a deux jeunes – quel que soit le talent des pilotes et l’amitié que j’ai pour eux. Avec Lewis, on l’a, c’est la référence absolue à ce niveau. C’est aussi quelqu’un qui sait merveilleusement bien équilibrer sa vie entre la course et en dehors - ça aussi, ça aidera Charles dans sa progression."
Vasseur a aussi levé un coin de voile sur ce transfert choc qui a surpris tout le monde du sport il y a 2 mois.
"J’ai rarement raconté ce qui s’était passé mais disons que je n’ai jamais perdu le lien avec Lewis depuis 20 ans (en Formule 3 Euroseries en 2005 et en GP2 Series en 2006). Je pense qu’on avait tous les deux ça dans le coin de notre tête, de se dire que si les planètes s’alignent - ça nous ferait bien marrer. Et j’avais vraiment l’impression que c’était le profil qui nous manquait. Un pilote, quel qu’il soit, amène une dynamique et une expertise, une façon de voir la course différente. Et pour plein de raisons, je pense que c’était le bon timing."