L’annonce de l’arrivée d’Audi en F1 fait des envieux : s’il est probable que le constructeur allemand s’engage avec Sauber sous une manière ou d’une autre, rien n’est encore tout à fait gravé dans le marbre.
Williams par exemple serait-elle tentée par une forme de coopération avec Audi ? Pour devenir une équipe-cliente voire être rachetée par Audi ?
Réagissant à la nouvelle, Jost Capito, le directeur d’écurie, a posé les bases : oui à une coopération, non à un rachat total.
« Tout d’abord, c’est une excellente nouvelle que le groupe Volkswagen annonce son entrée dans la Formule 1. »
« C’est un excellent signe pour la Formule 1. Cela montre la valeur croissante de la Formule 1 et l’importance qu’elle revêt pour les constructeurs automobiles mondiaux. »
« C’est fondamentalement un très bon signe pour la Formule 1 et pour toutes les équipes. Pour voir avec qui ils s’associent… ils ont juste dit qu’ils allaient entrer en tant que fournisseur de moteur, et je suppose qu’ils doivent maintenant déterminer avec qui ils veulent travailler. »
« Pour Williams, nous serions ouverts à des coopérations - sous certaines conditions. Bien sûr, pour Williams, il est important de rester une équipe indépendante. Et c’est dans ces conditions que nous serions ouverts à des discussions. »
Audi pour propulser Sauber au sommet ?
Le plus probable reste cependant un rachat de Sauber.
Avec l’argent venant du groupe Volkswagen, la structure d’Hinwil aurait-elle cependant ce qu’il faut pour lutter avec les meilleurs ?
« Rien n’indiquerait le contraire » commente un Valtteri Bottas forcément très intéressé.
« Quand je regarde l’usine, et évidemment les personnes que nous avons en ce moment, oui, c’est possible d’arriver au sommet. »
« Mais le fait est qu’il y a encore des équipes qui ont plus de capacités, plus de personnes. »
« Je dirais que nous manquons un peu de potentiel humain à la production, ce qui signifie que même s’il y a des pièces plus performantes qui sont déjà dessinées et testées dans la soufflerie, nous ne pouvons tout simplement pas les produire physiquement assez vite pour les mettre dans la voiture rapidement. »
« Cela signifie donc qu’il y a plus de potentiel, et je pense que nous y arrivons. »
« D’après ce que j’ai vu de la soufflerie et de l’usine, les installations sont là. Il n’y a rien qui indique qu’il n’est pas possible de gagner. »
Et l’aventure Audi à partir de 2026, pourrait-elle se faire avec le Finlandais ?
« Je pense toujours avoir beaucoup à donner pour ce sport. »
Un rival allemand pour Mercedes ?
L’arrivée d’Audi et de Porsche n’est peut-être pas une bonne nouvelle cependant pour Mercedes, qui va avoir de la concurrence venant d’Allemagne...
Mais Toto Wolff apprécie ce regain d’attractivité du sport, et ne voit pas le groupe Volkswagen comme une menace existentielle pour Mercedes en F1.
« Lorsque vous voyez qui a rejoint la F1 en termes d’entreprises automobiles, cela montre la force du sport. »
« Et c’est formidable pour le sport, formidable pour nous d’avoir certains des meilleurs constructeurs automobiles du monde comme concurrents. »
« La F1 est la compétition sportive la plus difficile pour n’importe quelle entreprise automobile dans le monde. Elle l’a toujours été, et elle va devenir de plus en plus difficile avec l’arrivée de ces gars-là. »
Toto Wolff valide-t-il la stratégie du groupe Volkswagen de lancer deux programmes totalement indépendants entre Porsche et Audi (a priori) ?
« Je pense que vous ne faites que couvrir vos paris, car une équipe [Sauber] est votre équipe d’usine totalement intégrée en Suisse, et l’autre s’associe à l’une des meilleures équipes de F1 au monde [Porsche avec Red Bull]. C’est une stratégie à double voie qui a du sens pour moi. »