Audi dévoilera le nom de son équipe partenaire en Formule 1 pour 2026 et au-delà "plus tard cette année".
Il est attendu qu’un accord de rachat de 75% de Sauber, l’équipe basée en Suisse actuellement connue sous le nom d’Alfa Romeo, est sur le point d’être signé, si ce n’est pas déjà fait.
Adam Baker, le chef de file du projet Formule 1 d’Audi, n’est cependant pas encore prêt à l’annoncer.
"Nous avons envisagé toutes les alternatives pour le concept de notre projet," confie-t-il.
"Nous vous informerons sur le partenaire plus tard cette année et vous expliquerons comment cela va fonctionner. Mais nous avons compris ce dont nous avons besoin du partenaire idéal et c’est ce qui nous permettra d’avoir du succès à l’avenir."
Baker est même prêt à se fixer un objectif ambitieux de victoires en course dans les trois ans suivant le début de la toute nouvelle réglementation des moteurs en 2026.
"Nous comprenons l’ampleur du défi, mais nous voulons montrer que nous pouvons réussir. Les membres du conseil d’administration en savent beaucoup sur la F1 et sont bien conscients des défis à relever."
"Mais en tant que point d’entrée, 2026 est une année très attractive. Nous aimerions être compétitifs dès le départ mais nous devons être réalistes. Nous voulons être en mesure de gagner des courses dans trois ans."
"Il y a des changements de règles, tout le monde travaille maintenant dans le cadre de restrictions financières, donc c’est une situation très différente du passé dans laquelle certaines équipes pourraient avoir un avantage."
"Dans cette situation, trois ans est une ambition réaliste."
Quels pilotes pour Audi F1 ?
Cette stratégie, cependant, nécessitera des pilotes capables de gagner - mais Audi, propriété de Volkswagen, n’est pas disposée à parler publiquement des discussions à venir.
"Il y a beaucoup d’intérêt mais il y a aussi trois ans et demi avant notre arrivée. Nous avons beaucoup de temps encore à attendre et d’ici là il y aura de nombreux changements sur le marché des pilotes."
"Nous aurons un programme, un simulateur et nous travaillerons avec des pilotes pour le développement. Cela pourrait être lié à un programme pour des jeunes pilotes, mais nous en reparlerons plus tard."
"Maintenant, les pilotes travaillent beaucoup plus dans le simulateur et il serait très intéressant d’avoir un pilote expérimenté et bien sûr nous y réfléchissons, oui. Mais il faut penser à ce que ce sera dans trois ans et ce n’est pas évident car convaincre aujourd’hui un tel pilote pour 2026, c’est impossible. De même, nous ne souhaitons pas nous engager tout de suite. Qui sait ce qui peut arriver ?"
La conférence se tenant en Espagne, Baker a été interrogé sur Carlos Sainz, dont le père est fortement lié au groupe VW et Audi pour le rallye raid.
"Ce serait fantastique d’avoir Carlos. Mais il reste encore de nombreuses années. Avec Fernando Alonso également ? L’équipe de rêve ! Bien sûr, nous avons de l’intérêt, mais il est très difficile de penser à ce qui se passera dans trois ans. On peut rêver mais ce serait de la spéculation."
Certains pensent que Mick Schumacher est un favori pour un baquet Audi en raison de sa nationalité allemande, mais Baker insiste sur le fait que son duo sera "décidé par le marché, pas par la nationalité".
Un moteur au banc dès la fin 2022, une étude châssis qui commence déjà
Une autre considération est de savoir si Audi fournira son moteur de Formule 1 à une autre équipe, qui, selon Baker, sera prêt à démarrer sur le banc "avant la fin de l’année".
"Nous serons prêts, nous nous engageons à l’être, mais pour le moment nous ne recherchons pas de client en particulier. Mais le règlement peut nous obliger à fournir des moteurs à d’autres équipes."
Quant à la voiture, Baker a révélé que les travaux à Neuburg, en Allemagne, commençaient "maintenant".
"Nous commençons maintenant car le développement du côté électrique et du châssis est très important. Les tests commenceront au milieu de 2025, probablement en Espagne, puis nous commencerons en 2026."
Une campagne de recrutement commence également pour augmenter la main-d’œuvre d’Audi en F1.
"Nous avons pu démarrer très rapidement avec un groupe de techniciens très compétents, nous n’avons donc pas eu à recruter qui que ce soit ou à embaucher à l’extérieur. Nous sommes environ 130 personnes mais nous construisons l’équipe très rapidement. Quel sera le nombre final est une bonne question, car il y a les coûts internes et externes à équilibrer au mieux selon les règles financières. Mais ce sera plus de 300 personnes au final."