La Hongrie pourrait être un Grand Prix crucial pour Aston Martin F1 et Fernando Alonso.
En effet, c’est ce week-end que l’équipe reçoit des évolutions importantes – afin de remettre l’AMR24 sur le droit chemin.
Fernando Alonso attend peut-être ce week-end sur le Hungaroring avec appréhension…
« Je pense que cela dépend un peu de la piste… c’est très serré au milieu du peloton. J’aimerais bien terminer les deux prochaines courses dans les points. »
« Ce serait un bon signe - montrant que le nouveau package répond à nos attentes. Je pense que les quatre premières équipes sont un peu trop loin de nous pour le moment. Donc oui, je pense que nous devons faire de petits pas à la fois et être dans les points sur les deux courses sera probablement l’objectif. »
« Être dans les points, c’est un bon objectif. »
« Cela a été difficile récemment. Nous avons eu des hauts et des bas, comme tout le monde. Nous avons commencé très fort lors des cinq premières courses, où nous étions très compétitifs en qualifications, nous étions proches de Mercedes et même de McLaren, puis en course, on a reculé. »
« Les quatre dernières courses ont été plus difficiles. Nous devons améliorer nos performances, élever notre niveau et revenir à une position plus confortable. »
Les conditions de piste et les caractéristiques du Hungaroring ne devraient cependant pas convenir franchement à l’Aston Martin F1, poursuit Fernando Alonso.
« C’est une piste où il fera très chaud et c’est un peu comme Barcelone en termes de vitesse, donc peut-être qu’il sera difficile pour nous de marquer des points dans les deux courses avant la pause. »
« Il est un peu difficile de trouver la bonne fenêtre pour la voiture, nous luttons pour extraire le potentiel maximum de notre F1. À Barcelone, nous sommes partis du mauvais pied et nous n’avons pas pu revenir en arrière. En Autriche, nous n’avons eu qu’une heure d’essais libres (à cause du sprint) et nous n’avons pas réussi à optimiser le package. À Silverstone, nous avons eu un week-end normal et il a fait moins chaud, ce qui favorise nos performances. »
D’ailleurs Fernando Alonso n’est pas un grand fan du Hungaroring… ou pas un fan absolu !
« Il n’a jamais été mon circuit préféré, bien qu’il soit dans le top 5 de mes circuits préférés. C’est un circuit incroyable, mais je préfère Suzuka ou Silverstone, qui sont plus amusants pour les voitures de F1 modernes. »
Cap, d’ores et déjà, sur 2025 ?
Mais en réalité, Fernando Alonso a déjà la tête… à 2025. Pour lui, lors de cet été, c’est déjà l’hiver prochain qui se prépare !
« Mon objectif et mon souhait sont de trouver la bonne direction et la bonne voie de développement. Je veux que nous ayons davantage confiance dans ce que nous faisons pour le prochain hiver… pour avoir une campagne plus normale en 2025. »
« En 2024, les quatre premières équipes sont hors de notre portée, nous devons donc nous concentrer sur nous-mêmes. »
Mais où se situent vraiment les faiblesses de l’AMR24 aujourd’hui, selon l’Espagnol ?
« Ce n’est pas dans un seul domaine en particulier. La voiture n’est pas facile à conduire, elle est imprévisible et cela nuit à la confiance du pilote. Vous ne pouvez pas pousser et faire confiance à la voiture pour qu’elle fasse la même chose à chaque tour. La constance n’est pas très bonne lorsque vous êtes derrière le volant et j’ai plus de problèmes cette saison que les autres. »
« Quand les marges sont si petites et si serrées et que vous vous battez pour un ou deux points, vous prenez des décisions plus risquées et vous risquez peut-être plus que vous ne le devriez. Dans le choix des réglages, au lieu de faire un petit changement avant les qualifications, par exemple, on change tout, parce que nous savons qu’avec la voiture que nous avions en EL3, nous n’obtiendrions pas plus d’un point. Parfois, vous risquez tout pour entrer dans le top 5. »
En vérité, selon Fernando Alonso, Aston Martin F1 pâtit toujours de son statut d’équipe-cliente.
Ce ne sera plus le cas en 2026, quand Aston fera équipe avec Honda…
« Grâce aux budgets plafonnés, les constructeurs n’ont pas de budgets illimités ni de programmes d’essais illimités, tout est plus réglementé. Mais il y a beaucoup d’inconvénients à ne pas être un motoriste, on peut voir les choses dans les deux sens. »
Au moins, Fernando Alonso est arrivé en Hongrie avec le sourire… grâce aux triomphes espagnols d’Alcaraz à Wimbledon et de l’équipe nationale de foot à l’Euro !
« Tout le pays a pris tant de plaisir. Au tennis, nous avons connu une période incroyable de deux décennies avec Rafa Nadal et maintenant nous avons Carlos. Nous sommes entre de bonnes mains, il est très jeune et très talentueux. Et en football, c’était un grand match. »