Charles Leclerc avait reçu l’unité de puissance Ferrari évoluée au dernier Grand Prix en Russie ; parti du fond de grille, le Monégasque était revenu dans les points avant que la pluie ne fasse dérailler sa belle course.
En Turquie ce week-end, ce sera au tour de Carlos Sainz de recevoir le nouveau V6, et donc de partir dernier.
Cependant au vu de sa performance en Russie comme des gains apportés par la nouvelle unité de puissance, Sainz ne prend pas trop mal cette future pénalité.
« Le ressenti n’est en fait pas trop mauvais » a-t-il confié à Istanbul ce jeudi.
« Si j’aborde le week-end avec une nouvelle unité de puissance qui, je l’espère, apportera un peu de performance et un peu de développement à l’équipe, je ne peux pas être déçu.
« Évidemment, vous payez le prix d’avoir à partir en dernier, mais j’ai un assez bon record de départs réussis en dernier et de remontée dans le peloton ces dernières années, donc je suis un peu excité, parce que votre concentration se porte alors principalement sur la préparation de la course, pour s’assurer que la voiture soit bien réglée pour les différents composés et les différentes conditions que nous avons dans la course, avec le carburant élevé, etc. »
« Donc c’est bien aussi d’avoir un week-end différent de temps en temps et une approche différente, et je trouve ça excitant de ne rien avoir à perdre. Vous entrez dans un week-end et vous pouvez prendre encore plus de risques. »
En Russie, Carlos Sainz a de nouveau confirmé qu’il était, parmi les pilotes ayant changé d’équipe (comme Sebastian Vettel, Daniel Ricciardo ou Sergio Pérez), celui le plus en verve - il devance même son coéquipier Charles Leclerc au classement. Il s’exprime sur cette saison peut-être sous-estimée par beaucoup.
« Les trois premières courses [de la deuxième moitié de la saison] étaient bonnes, mais elles n’avaient rien de spécial, et je m’attendais à faire un pas en avant dans cette deuxième moitié. Et ce podium de Sotchi confirme en quelque sorte ce pas en avant qui a été fait sur la compréhension de la voiture et la performance tout au long de la saison, alors que je m’habitue à ce nouvel environnement. »
« Et c’était un bon week-end [à Sotchi], un week-end bien exécuté qui me donne de bonnes ondes pour le dernier tiers de la saison. »
Les conditions pourraient de nouveau être piégeuses en Turquie, si le tarmac est aussi glissant que celui de l’an dernier. Et à l’image de George Russell, Carlos Sainz espère presque des conditions extrêmes pour pouvoir de nouveau briller.
« Nous nous attendons tous à ce que l’adhérence soit meilleure, mais à quel point, c’est une autre question. Si c’est plus comme Portimao, où le grip n’est pas élevé mais c’est correct, alors ça devrait être amusant. »
« Si c’est comme Barcelone ou Silverstone, avec des niveaux d’adhérence très élevés, alors ça devrait être aussi très excitant parce que l’usure des pneus pourrait être un problème. Donc peut-être que pour mon intérêt personnel, je veux que les conditions soient extrêmes, et plus elles sont extrêmes, plus différentes sont les choses qui peuvent se produire - et peut-être plus d’opportunités se présentent pour moi. »