Après un résultat à l’arrière-goût amer à Melbourne, l’équipe Alpine F1 a les yeux rivés sur la première course européenne de la saison, à Imola, théâtre du Grand Prix d’Émilie-Romagne.
Le directeur technique Pat Fry revient pour l’occasion sur le début de saison 2022 et aborde les développements prévus pour les courses à venir.
Quelles sont les principales caractéristiques du légendaire circuit d’Imola ?
“Imola est un circuit emblématique du calendrier. J’y vais moi-même depuis 30 ans. Il a donc dû voir passer bon nombre de Formule 1 différentes ! Je pense qu’il sera intéressant de voir comment les voitures de cette année évoluent sur un circuit comme celui-ci, en espérant être en mesure de proposer un beau spectacle. Le circuit est un mixte de chicanes négociées à faible allure et virages complexes abordés à vitesse moyenne. Il sera intéressant de voir comment notre voiture se comporte face à ces différents défis proposés après ce qu’il nous a été donné de voir lors des trois premières manches. C’est la première course européenne de la saison après les épreuves outre-mer. Nous verrons comment nous nous en sortons et chercherons à poursuivre notre début de saison prometteur.”
Justement, êtes-vous satisfait de l’entame de saison de l’équipe ?
“Nous pouvons être raisonnablement satisfaits de nos trois premières courses. Clairement, nos performances en qualification sont relativement intéressantes puisque nous avons hissé les deux voitures régulièrement en Q3. Et si nous avions fait les choses correctement à Melbourne, nous aurions pu nous inviter sur la deuxième ligne de la grille de départ. Nous devons en revanche améliorer notre rythme de course et étudions ce qui peut être fait pour y remédier. La question est toujours de trouver un bon équilibre entre le rythme en qualification et celui affiché en course. Et nous devons continuer à travailler là-dessus de manière à avoir une voiture performante avec peu et beaucoup de carburant. Dans l’ensemble, nous avons fait du bon travail, mai il y a beaucoup de choses à améliorer. Nous sommes dans une bonne position, pouvant nous appuyer sur une base solide à partir de laquelle nous pouvons progresser. Notre travail consiste maintenant à régler les petits problèmes de fiabilité afin de pouvoir nous concentrer sur les évolutions à apporter à la voiture.”
Quelles évolutions l’équipe apportera-t-elle à Imola ?
“Comme tout le monde, nous essayons de développer la voiture aussi vite que possible. Nous nous efforçons d’apporter des éléments permettant de réduire le poids de la voiture quand le temps imparti et l’endroit le permettent. Bien qu’il s’agisse d’un week-end avec une course Sprint et que nous n’aurons qu’une seule séance le vendredi pour juger de son efficacité, nous allons tester une version améliorée de notre plancher. C’est un pas dans la bonne direction et il sera intéressant de voir ce que ça donne en piste.”
C’est la première Qualification Sprint de la saison. Cela change-t-il l’approche de l’équipe ?
“Nous verrons comment se déroule la première Qualification Sprint de la saison. Cela permet probablement de sauver un peu son week-end si, par exemple, votre résultat en qualification le vendredi est décevant. La Qualification Sprint vous contraint également à aborder le week-end de manière légèrement différente. Il y a un certain risque à apporter des évolutions, car vous n’avez qu’une seule séance pour les tester avant la qualification et, par conséquent, le choix que vous prenez doit être conservé pour le reste du week-end. Mais nous avons confiance en notre travail de corrélation et notre objectif est d’apporter des évolutions notables à la voiture aussi rapidement que possible.”