Un premier podium en F1, voilà une occasion qui se fête ! Alexander Albon a profité, au Mugello, de circonstances de course exceptionnelles, mais aussi de son très bon rythme en deuxième moitié d’épreuve, pour enfin monter sur cette marche qui se refusait à lui.
Le pilote Red Bull évoque bien sûr une « bonne course », tout en évoquant aussi une épreuve « délicate » à gérer. Il regrette en particulier avoir perdu beaucoup de temps suite à de mauvais départs – et il y en avait eu trois !
« C’était bien d’obtenir enfin ce podium, aussi dans ces circonstances. Nous n’étions pas très bons sur les départs, donc beaucoup de dépassements ont dû se faire sur la piste. Cela a rendu la course passionnante. Nous avions une très bonne voiture et heureusement nous avons pu en extraire le potentiel et faire les dépassements quand il le fallait. »
De manière symbolique, c’est Daniel Ricciardo (le dernier homme à avoir fini sur le podium pour Red Bull, hors Max Verstappen) qu’Alexander Albon a su dépasser en fin d’épreuve, pour la 3e place. Un dépassement à l’extérieur très bien exécuté. A quoi a pensé le Thaïlandais, lui qui avait déjà perdu deux podiums suite à des accrochages ?
« Alors oui, j’ai eu des flashbacks de mes accrochages avec Lewis ! Mais Daniel a été correct et m’a laissé assez d’espace pour le dépasser. C’était OK ! » lance-t-il.
« Cela n’a pas été facile. Quand on perd des places au départ, on a toujours l’impression que ça va être plus dur, mais on ne doute jamais de pouvoir remonter. Ce n’était pas une piste facile pour doubler. Au premier relais, j’ai utilisé beaucoup de mes pneus pour dépasser, je pense que c’était deux voitures, ou peu importe qui m’ont dépassé et sur les médiums, nous étions vraiment forts. Je savais que le rythme était là - j’avais juste un peu peur d’un autre drapeau rouge, car les Renault semblaient très fortes sur les départs et les Racing Point aussi. Et ça m’a remué lorsque nous avons perdu deux autres positions - ou une autre position sur un autre départ- mais je savais aussi que nous avions le rythme. C’était plutôt une question de patience pendant la course et de veiller à ne pas dépasser la voiture trop tôt, à ne pas user les pneus trop tôt, pour qu’il reste quelque chose pour le dépassement plus tard. »
« Et oui, avec Daniel... nous étions bons dans le dernier virage. C’était... nous avons été bons dans le dernier secteur tout le week-end et c’est vraiment important pour un circuit où il n’y a qu’un seul endroit à dépasser et c’est le virage n°1. Les Renault sont rapides dans les lignes droites, donc je ne l’ai pas rattrapé aussi vite que je l’aurais cru, et c’était un peu comme un plongeon de dernière minute à l’extérieur. Bien sûr, j’étais un peu inquiet, mais j’ai laissé assez d’espace et Daniel aussi. »
Au final, est-ce qu’Alexander Albon aimerait revenir au Mugello l’an prochain ?
« Oui, personnellement, j’aime beaucoup le circuit. Je pense que c’est bien d’aller sur ces pistes où il n’y a pas ces zones de dégagement habituelles, disons des pistes où il ne faut pas faire d’erreur. Ici, c’était un peu plus éprouvant et c’est aussi un peu plus spécial de venir dans ces vieux endroits uniques où il y a beaucoup d’histoire derrière. »