Le patron de Pirelli F1, Mario Isola, a admis qu’apporter les composés de pneus les plus durs de sa gamme en Turquie avait peut-être été une erreur après que les pilotes se soient battus tout au long des essais de ce vendredi.
La surface récemment refaite à Istanbul Park, en conjonction avec la piste nettoyée avant les Libres 1 et les basses températures, signifiait que l’adhérence était presque inexistante. Le meilleur temps du jour signé par Max Verstappen reste trois secondes plus lent que le tour de la pole de 2011 alors que les F1 actuelles sont au moins 5 à 8s plus rapides sur un tour !
Interrogé directement si sa sélection pour ce week-end était une erreur, Isola a répondu : "Peut-être que oui, mais nous avons des données très, très anciennes d’il y a des années. Nous avions une situation complètement différente, un asphalte différent, des pneus différents, des composés différents et des voitures différentes."
"Nous considérons cela comme une nouvelle piste. Nous avons fait notre simulation en considérant ce circuit comme une nouvelle piste et oui, évidemment, nous avons jeté un coup d’œil aux données de 2011 mais je pense que ce n’est pas très pertinent quand on voit ce que donne l’asphalte qui a été posé très récemment. Alors, oui, avec le recul, c’est une erreur mais la piste va encore progresser d’ici dimanche."
Avant le week-end, des questions avaient été posées aux équipes sur la nécessité de renforcer les suspensions des voitures pour faire face au virage 8 à quatre cordes. Qu’en sera-t-il des pneus dans ces conditions ?
"Nous savons que le huitième virage est assez sévère sur le pneu. Le reste du circuit n’est pas si dur, pas si sévère pour les pneus, mais si nous avions su à l’avance les caractéristiques du Tarmac, oui, il aurait peut-être été bon d’aller un cran plus tendre en termes de sélection."