Comme à Austin et au Mexique, la sélection intermédiaire des Pirelli, C2, C3, C4, sera de mise au Brésil ce week-end. C’est cependant une sélection un cran plus tendre que celle du dernier Grand Prix au Brésil en 2019.
Pirelli justifie ce choix par la faible utilisation des durs d’alors (C1) il y a deux ans. Ainsi les stratégies offensives devraient plus être de mise.
Comme à chaque week-end de qualifications sprint, la sélection a été revue : il y aura 12 trains de pneus, soit un de moins que de coutume (deux durs, quatre mediums, six tendres).
La piste d’Interlagos, qui va dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, est « courte et intense » selon Pirelli. Les virages se succèdent vite, faisant travailler dur les pneus, surtout à l’avant-droit. Les 15 virages restent courts, mettant donc l’accent sur les charges latérales. La motricité et les capacités de freinage, comme au Mexique, sont importants.
Stratégiquement en 2019, Max Verstappen l’avait emporté avec une stratégie à trois arrêts aux stands, en tirant parti de la voiture de sécurité : autrement, deux arrêts aux stands pourraient être la norme. Carlos Sainz, 4e, ne s’était arrêté qu’une seule fois. On peut donc voir de tout, surtout s’il pleut et ce n’est pas rare à Interlagos…
Mario Isola fait le point pour Pirelli sur ces défis stratégiques, le regard pointé vers les nuages brésiliens…
« Cette année, nous revenons à une nomination plus similaire au choix fait jusqu’en 2018, en utilisant les C4 comme tendres. En 2019, nous avons décidé d’aller un peu plus loin, en essayant d’empêcher le graining et la dégradation sur les tendres, mais en conséquence, le pneu dur a été peu utilisé. »
« Interlagos est un circuit de la vieille école qui garde les pilotes et les pneus occupés et produit souvent des courses spectaculaires, comme nous l’avons vu la dernière fois. La météo est un autre facteur variable : nous avons connu par le passé des températures de piste parmi les plus chaudes de la saison, mais aussi le contraire. Par conséquent, la sélection de pneus plus polyvalente de cette année devrait être en mesure de faire face à toutes les exigences du Grand Prix du Brésil et de proposer des stratégies différentes. Bien que la course se déroule à peu près à la même période de l’année que la dernière fois, les équipes n’ont pas encore fait l’expérience des qualifications sprint à Interlagos, il y aura donc beaucoup à découvrir. »