Arif Rahimov, directeur exécutif du Baku City Circuit, est un promoteur heureux : comme constaté à Austin l’an dernier ou Melbourne cette année, la F1 fait le plein.
Le Grand Prix d’Azerbaïdjan est ainsi proche d’être déjà à guichets fermés (il se tiendra le 12 juin).
« Dans le monde entier, les courses de Formule 1 enregistrent des affluences record, les spectateurs se pressant sur les circuits alors que les pays s’ouvrent à nouveau après la pandémie » note aujourd’hui Rahimov.
« C’est la même chose en Azerbaïdjan, où nous avons constaté un énorme intérêt pour la course de cette année en juin. Nous sommes impatients d’accueillir à nouveau le public pour ce qui devrait être une course à guichets fermés. »
« Pour l’instant, la répartition est de 60/40, 60 % des ventes provenant des fans internationaux. Mais nous avons constaté les années précédentes que le marché local est plutôt "dernière minute" du point de vue des ventes. »
Avec 5 vainqueurs différents en autant d’éditions, Bakou propose souvent des Grands Prix animés, pour le meilleur comme pour le pire (le risque d’accidents est très élevé).
« Notre circuit est déjà connu comme une piste où les dépassements sont nombreux et je m’attends à ce que les longues lignes droites menant aux virages 1 et 3 connaissent plus d’action que jamais auparavant. C’est merveilleux que nous ayons eu cinq vainqueurs différents en cinq courses. »
« Les fans de Formule 1 savent que cette course est incontournable car tout peut arriver. C’est la course la plus imprévisible de la saison, ce qui la rend aussi la plus excitante ! » s’enthousiasme le promoteur.
Cependant si Bakou est installé au calendrier, les arrivées de Grands Prix aux États-Unis, potentiellement bientôt en Afrique ou en Asie, ne sont-elles pas de nature à mettre la pression sur des circuits comme celui de la capitale azerbaidjanaise ? D’autant plus que la F1 compte déjà beaucoup de circuits urbains.
Mais Rahimov ne se dit pas inquiet pour l’avenir de son circuit en F1 pour le moment. Avec des arguments fondés.
« Vous pouvez constater qu’il y a plus de demandes de la part des villes pour accueillir un Grand Prix, mais je pense qu’en fait, cela représente un plus grand défi pour les équipes que pour les promoteurs, car le nombre de courses est susceptible d’augmenter en conséquence. »
« Nous ne ressentons aucune pression car nous n’avons pas de concurrence avec les autres courses de notre région. Si vous avez trois Grands Prix dans un pays, comme les États-Unis, ou quatre pays du Moyen-Orient qui se disputent une place, alors c’est là que vous verrez le plus de pression. »
Le circuit pourrait-il procéder à des changements pour satisfaire les demandes de la FOM et de la FIA ? Avec une course de nuit par exemple ? Ou des changements relatifs à la sécurité ? Rien de tout ça !
« Eh bien, nous avons eu cinq courses maintenant et en 2022 ce sera notre sixième. Pour être honnête, je ne pense pas que nous ayons besoin de changer grand chose. Nous sommes satisfaits du tracé du circuit - il est stimulant, excitant et, comme nous l’avons dit, il met très bien en valeur la ville de Bakou. »
« Pour la même raison, nous ne sommes pas intéressés à organiser la course de nuit, car nous voulons que les gens voient la belle ville que nous avons en Azerbaïdjan. »
« Lorsque la demande se fera sentir, nous pourrons envisager d’augmenter la capacité. Ce n’est pas quelque chose que nous ferons cette année, même s’il semble que nous soyons sur le point de faire guichets fermés, car il faut se rappeler qu’il n’y a pas d’infrastructure pour construire soudainement plus de tribunes, nous sommes entourés de bâtiments dans ce centre historique. Nous sommes heureux de continuer pour les années à venir. »