Traditionnellement, les usines moteurs des équipes de F1 ne sont pas soumises aux mêmes restrictions que les usines châssis s’agissant de la pause estivale : ainsi, elles peuvent continuer leur activité même en août.
Cependant, la donne a changé avec le coronavirus. Pour respecter les consignes sanitaires comme l’équité, un « shutdown » a été aussi imposé aux quatre motoristes de la F1.
C’est ainsi que durant une période de 35 jours consécutives, devant être observée d’ici la fin avril, aucune production ou aucun développement de pièces moteur ne sera autorisé ; de même, les essais au banc sont interdits ; il sera enfin prohibé d’assembler ou de démonter tout moteur que ce soit.
Un aménagement est possible à ce confinement professionnel : un motoriste peut ne pas observer de trêve estivale ce mois-ci, si les règles sanitaires dans son pays lui permettent de fermer durant une période différente. Par exemple, Honda, qui est basé à Sakura, divisera en deux sa période de fermeture.
La FIA surveille bien sûr de près le respect des règles édictées. Ainsi, dans le cadre de l’aménagement des périodes de fermeture, la Fédération veillera à ce que le personnel ne soit « pas transféré pour travailler dans le pays qui ne subit pas de fermeture pendant ces périodes. »
La FIA surveille également les activités de sous-traitance, pour qu’elles ne servent pas à contourner la règle : « Toute activité de travail d’un employé, d’un consultant ou d’un sous-traitant engagé dans l’ingénierie, la conception, le développement, la production ou les essais sur banc d’essai du moteur » est ainsi prohibée.
En parallèle, les motoristes doivent informer leurs fournisseurs de leur date de fermeture, et ne doivent pas « conclure d’accord ou d’arrangement dans l’intention de contourner l’interdiction des activités susmentionnées. »
Des exceptions sont cependant prévues à cette règle. L’entretien des voitures de démonstration est toujours permis. Et bien sûr, les motoristes sont autorisés à travailler dans le cadre du Projet Pitlane, pour soutenir la fabrication de respirateurs. Il faut néanmoins avoir averti la FIA au préalable, comme pour lancer tout autre projet « sans rapport avec la Formule 1. »