Le conseil municipal de Barcelone est prêt à dépenser plus d’argent s’il sauve son Grand Prix, maintenant clairement menacé par l’officialisation du déplacement du GP d’Espagne à Madrid à partir de 2026.
Comme prévu, le PDG de la F1, Stefano Domenicali, était mardi dans la capitale espagnole pour annoncer un accord de dix ans pour une course annuelle de Formule 1 dans la ville de Madrid.
L’accord débute en 2026, l’année après l’expiration du contrat avec le Grand Prix d’Espagne existant sur le circuit de Catalunya à Barcelone.
Mais Domenicali n’excluait pas hier un nouvel accord pour Barcelone.
"Tout d’abord, Oriol Sagrera est une personne incroyable," a-t-il déclaré, faisant référence au nouveau patron du circuit de Barcelone, domicile de la F1 depuis 1991.
"Nous travaillons pour voir ce que peut nous réserver l’avenir et nous verrons. Nous vous tiendrons au courant. Deux circuits en Espagne sur le même calendrier ? Pourquoi pas ?".
La nouvelle course de Madrid est toutefois entièrement financée par des fonds privés, tandis que Barcelone dépend d’un certain montant de financement institutionnel et gouvernemental.
Alors que la nouvelle de Madrid est tombée, la mairie de Barcelone a réagi en insistant sur le fait qu’elle ferait des efforts supplémentaires pour maintenir une deuxième course espagnole au calendrier.
"Nous maintenons notre engagement envers le Circuit de Catalogne et avons exprimé clairement notre soutien politique, institutionnel et économique tout au long des négociations, en exprimant même notre volonté d’augmenter la contribution financière actuelle pour garantir la compétitivité des installations de Montmelo."
Barcelone contribuait à hauteur de 3 millions d’euros par an en 2017, mais ces dernières années, ce financement a été réduit de moitié.
La Generalitat de Catalogne - le gouvernement régional - a révélé mardi qu’elle "entretenait d’excellentes relations avec la F1", tandis que le ministère catalan des Affaires a déclaré "qu’il reste beaucoup de temps" avant 2026.
La ministre espagnole des Sports, Pilar Alegria, a rencontré Domenicali après l’annonce de mardi et lui a fait part de l’intérêt du gouvernement à "travailler à la concomitance de deux Grands Prix dans notre pays".
"Cela s’est déjà produit les années précédentes en Espagne ainsi que dans d’autres pays comme l’Italie, l’Allemagne et les États-Unis."
Quant au maire de Madrid, José Luis Martinez-Almeida, il a déclaré : "Ce n’est pas un Grand Prix de Madrid contre la Catalogne ou contre Barcelone."
"Ce qui m’intéresse, c’est que Madrid ait un Grand Prix, pas que quelqu’un d’autre arrête d’en avoir un."
Domenicali, PDG de la F1, est d’accord : "Je me souviens de la première rencontre avec le président de l’Ifema Madrid, José Vicente, et il a dit que Madrid voulait proposer un contrat complémentaire à ce que fait la F1 à Barcelone."
"Le fait que nous soyons à Madrid n’exclut pas que nous puissions rester à Barcelone dans le futur."