Rubens Barrichello a prévenu Franco Colapinto qu’il devait être « en paix » avec lui-même, car un faux pas peut vite changer le ton concernant la hype qui l’entoure actuellement.
Colapinto a été propulsé dans le baquet Williams F1 au Grand Prix d’Italie lorsque le jeune pilote de 21 ans a été appelé pour remplacer Logan Sargeant, évincé. Un choix surprise mais ce qui s’est passé ensuite n’était rien de moins que tout aussi inattendu, avec d’excellents résultats. Ce qui a aussi surpris le directeur de l’équipe, James Vowles, et tout le paddock.
L’Argentin est ainsi très convoité, avec des rumeurs l’envoyant chez Red Bull ou même Alpine F1 pour 2025.
Hélas, il n’a pas été en mesure de briller sous la pluie au Brésil, car il s’est crashé derrière la voiture de sécurité, son premier accident en course de sa courte carrière en Formule 1. Mais c’est un accrochage qui, selon Barrichello, pourrait voir l’adulation se transformer en critique et c’est quelque chose à laquelle Colapinto doit se préparer.
"Vous pouvez voir l’Argentine maintenant, toute derrière Colapinto. Nous avons vu que ses fans vont partout, ils ont saturé les avions vers le Brésil, et ils lui apportent beaucoup de soutien."
"Ok, regardons la prochaine étape. Voyons comment ce garçon va se comporter et comment les fans vont se comporter. Parce que les médias au Brésil, c’est un peu ‘Oh oui, soutenons-le’, mais la première fois que tu fais quelque chose de mal, ils te rabaissent. Et je sais qu’en Argentine ils ne pardonnent pas beaucoup, pas bien plus que chez moi."
"Il faut donc être en paix avec soi-même et être prêt à affronter cela et se relever vite au premier faux pas."
Barrichello a dû faire face à une pression similaire au cours de sa carrière en Formule 1, en tant que pilote brésilien. Il concède que ce n’est pas quelque chose qu’il a jamais réussi à surmonter totalement.
"Je n’y suis jamais parvenu. Je n’ai jamais réussi à surmonter cela à 100%. C’est drôle à dire mais je n’ai jamais vraiment réussi à surmonter cette pression populaire."
"Et c’est bien que tu aies encore peur de quelque chose. Mon père disait toujours : ’Si tu vas à la mer, tu dois la respecter. N’y vas pas quand tu ne peux plus toucher le fond, car elle peut t’emporter’."
"Il faut donc avoir un peu peur de quelque chose pour pouvoir la respecter. Donc je n’ai jamais eu le dessus sur les Brésiliens, parce que le Brésil a un public différent."