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Barrichello : Schumacher est revenu en F1 parce qu’il m’a vu gagner des GP en 2009

Il revient aussi sur le Grand Prix d’Autriche 2002

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Le Grand Prix d’Autriche 2002 demeure encore aujourd’hui comme le triste exemple canonique de l’application de consignes de course chez Ferrari. Alors en tête de la course, Rubens Barrichello avait été prié de laisser passer, dans les derniers hectomètres, son chef de file Michael Schumacher, afin d’assurer le titre pilotes.

La consigne, ordonnée par Jean Todt (« Let Michael pass for the championship ») avait été durement critiquée à l’époque, en particulier parce qu’elle n’était pas franchement nécessaire étant donné la domination de Ferrari et que nous n’en étions qu’au 6e GP de la saison.

Pour le podcast "Beyond the Grid", le pilote numéro 2 de la Scuderia est revenu sur cet incident, symbole de son statut à Maranello.

« On avait parlé [de la consigne] à la radio pendant 8 tours. Ils ont essayé d’utiliser le moins de mots possibles. Tout le long de la course je n’ai cessé de répéter mon point de vue. En 2001, j’avais dû faire la même alors que je performais mieux que Michael. Une fois, nous étions 2e et 3e, j’étais devant lui, et l’équipe m’a demandé de le laisser passer.

« J’ai dit d’accord, et j’ai demandé ensuite : qu’est-ce qu’il se serait passé si j’avais été 1er et lui 2e ? Et ils m’ont répondu : on n’aurait jamais fait une telle chose. »

Une année après, Ferrari n’avait visiblement pas tenu ses promesses. Mais avec Ferrari comme avec Michael Schumacher, Rubens avait-il su ensuite renouer les fils ou bien la relation de confiance s’était-elle rompue ?

« Ma relation avec l’équipe s’est ensuite rétablie, parce qu’ils devaient le faire et le voulaient. Je n’ai jamais douté que j’avais les mêmes capacités que Michael. J’avais la même capacité mentale. »

« Michael ne m’en a jamais parlé. Pareil pour le Grand Prix des États-Unis 2002, quand il m’avait en quelque sorte redonné cette victoire. J’étais plus fort que lui ce jour-là, mais grâce aux arrêts aux stands il était ressorti devant moi. Et il a levé le pied sur la ligne d’arrivée. J’ai failli lui rentrer dedans ! Je me suis dit OK, il me redonne une victoire, je vais la prendre, une victoire est une victoire. Et si l’arrivée a été si serrée, c’est parce que je me suis demandé tout le long si j’allais accepter cette victoire. Au final, j’ai 11 victoires et 12 trophées [celui d’Autriche 2002]. »

La relation entre Michael Schumacher a, par la suite, tourné à l’envie ou à la jalousie si l’on continue à suivre le Brésilien. Selon Rubens, c’est bien la performance de Brawn GP en 2009 (où il pilotait) qui a donné envie à Michael Schumacher de revenir au sein de la structure de Ross Brawn (qui serait rachetée en 2010 par Mercedes).

« Il est revenu en 2010 parce qu’il m’avait vu gagner des courses en 2009 avec Brawn. Et il a dû se dire, allez, je peux aussi gagner des courses. Il a pensé revenir en F1 avec la voiture que je conduisais. »

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