Sergio Pérez a certes perdu la 2e place au finish face à Charles Leclerc, à Las Vegas ; mais il a tout de même glané un excellent podium, après avoir pourtant victime de l’incertitude du premier tour.
Le Mexicain a ensuite réussi une excellente remontée, avec de la chance bien sûr (il a gagné un arrêt presque gratuit grâce à la voiture de sécurité), mais aussi un rythme soutenu et une certaine aisance dans les dépassements.
Grâce à ce podium, Sergio Pérez verrouille enfin son titre de vice-champion du monde, pour la première fois en carrière.
Mais tout cela peut-il effacer la déception d’avoir perdu la 2e place dans le dernier tour ?
« Eh bien, j’ai des sentiments un peu mitigés, parce que si vous regardez la situation dans son ensemble, c’est assez dur pour moi... J’ai eu tant de dégâts dans le premier tour, essentiellement des dommages à l’aileron avant... Tout le monde s’est arrêté à l’extérieur, il n’y avait pas d’adhérence dans ce premier tour. Mon premier objectif était de ne pas avoir de dégâts au premier tour, parce que je savais que les conditions d’adhérence allaient être très faibles. Et j’ai fini par avoir ces dégâts, malheureusement. »
« Pour moi, à partir de ce moment-là, il s’agissait de regagner le terrain perdu, d’essayer de dépasser Lewis en premier lieu - parce qu’il était l’objectif à atteindre pour assurer la deuxième place au championnat. »
« Mon rythme en pneus durs était énorme et cela m’a vraiment ramené dans la course. Je doublais des voitures à chaque tour et nous étions très, très forts. Cela nous a vraiment ramenés dans la course. »
« La faible adhérence m’a cependant surpris, vraiment, c’était surprenant de voir comment l’asphalte, en fait, avait si peu d’adhérence. Et c’était très prévisible, parce que nous n’avons pas eu des formules support qui ont roulé ce week-end. C’est donc peut-être quelque chose que l’on peut améliorer, avoir plus de catégories pendant le week-end. »
Verni par le timing de l’entrée en piste de la voiture de sécurité, Sergio Pérez a mené la course et a même paru pouvoir l’emporter face à Charles Leclerc...
« Une fois que la voiture de sécurité est sortie, cela nous a permis de nous battre pour la victoire. Et oui, dans les premiers tours, j’ai dépassé Charles, relativement facilement, mais ensuite je n’ai pas pu le distancer. Et malheureusement, nous n’avions pas enlevé assez d’aileron arrière sur ma voiture, donc ma vitesse de pointe était un peu plus basse. Une fois en tête, je n’ai pas pu m’éloigner de Charles. Et puis il y avait aussi Max dans le tableau. »
« Dans l’ensemble, je pense que c’était une belle remontée. Ce n’était vraiment pas agréable de perdre une place au profit de Charles à la fin. Ça m’a rappelé la Turquie 2020. Oui, c’est comme ça. »
Pérez revigoré pour l’an prochain ?
Quoi qu’il en soit, depuis Austin, Sergio Pérez semble avoir retrouvé confiance dans sa monture... Ces dernières courses lui redonnent espoir et lui permettent sûrement de verrouiller son volant à Milton Keynes pour l’an prochain.
« Oui, je le dis depuis quatre ou cinq événements, nous avons trouvé beaucoup de progrès. Et nous avons eu beaucoup de rythme à Las Vegas. Mais pour une raison ou une autre, nous n’avons pas été en mesure de réaliser un week-end complet. En qualifications, nous n’avons pas vraiment pu montrer notre rythme, mais nous allons définitivement dans la bonne direction. Nous avons fait beaucoup de progrès. Et il y a encore de la place pour continuer à s’améliorer. »
Pour la première fois de sa carrière, Sergio Pérez finit donc vice-champion du monde. Est-ce que ce titre signifie cependant quelque chose pour lui, au vu de l’avance prise par son coéquipier Max Verstappen cette année ?
« Eh bien, cela me permet de regarder l’ensemble de la saison. Cette année a été très difficile. Elle a très bien commencé, je me battais pour le championnat. Mais ensuite, à Barcelone, nous avions une voiture tellement dominante… mais je n’arrivais pas à la régler correctement. J’ai perdu la main et la confiance. »
« C’est pourquoi le fait d’avoir réussi à revenir et à obtenir un bon résultat et, plus tard dans l’année, d’être en mesure de me battre constamment pour les premières places... c’est vraiment ce qui ressort de mon année. »