Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a nié avoir ordonné une récente vague de licenciements de personnel – y compris le renvoi du directeur de course Niels Wittich à trois épreuves restantes de la saison – au milieu des critiques croissantes des pilotes concernant le manque de transparence de la FIA.
Ben Sulayem a insisté sur le fait qu’il n’avait pas personnellement ordonné les récents licenciements de trois commissaires de course mais que cela a été fait par les responsables de la division monoplace.
"Combien de fois les personnes qui ont perdu leur emploi ou leur poste dans des entreprises, lorsqu’elles sont parties, ont-elles ensuite attaqué et blâmé ?" a déclaré Ben Sulayem à Associated Press.
"Nous avons près de 300 commissaires qui travaillent pour nous, alors que dois-je faire ? J’ai deux choix : je donne du pouvoir aux chefs de département, je m’assois avec eux et je les juge ensuite à la fin de l’année sur leur action."
En plus de Niels Wittich, il y a eu deux autres licenciements avant la course de ce week-end au Qatar, le commissaire de course Tim Mayer ayant déclaré avoir été renvoyé par SMS, et la FIA ayant déclaré que Janette Tan, qui avait été promue au poste de directrice de course pour la Formule 2, avait quitté l’organisation. Tan venait d’être promue à ce poste pour remplacer Rui Marques, qui avait été promu au poste de Wittich.
Ben Sulayem n’a pas donné de raisons spécifiques pour ces départs et a insisté sur le fait que la "divisions monoplace de la FIA a pris les décisions de remplacer les commissaires".
Quant à la sévérité constatée ces dernières semaines, est-ce une réponse aux critiques des pilotes et du GPDA ? Non, selon lui les commissaires sont chargés de faire respecter un règlement.
Ben Sulayem estime avoir hérité "d’un règlement que je n’ai pas écrit" et a demandé "une application de certaines choses qui étaient négligées – comme les jurons, qui sont interdits dans le code de conduite".
"Je n’ai pas écrit les règles et je ne les applique pas. Les règles étaient déjà là avant moi, certaines dataient de 1972. Nous mettons en place un sport propre ici. Nous ne leur disons pas ’la règle est de ne pas jurer à aucun moment’. Nous leur disons simplement ’ne le faites pas lorsque vous êtes à une conférence de presse de la FIA’."
"Nous avons des jeunes de 5 ans qui nous regardent. Et même à la télévision ou dans les films, ils vous disent toujours à l’avance ce que vous allez voir et c’est ce que ce sport a de particulier : discipline et respect."