Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a nié que la controverse autour de la candidature d’Andretti puisse créer des tensions avec la Formule 1, représentée par la FOM et Liberty Media.
Le souhait d’Andretti de devenir la 11e équipe sur la grille a été approuvé par la FIA mais doit maintenant être validé par la direction de la Formule 1 sur le plan commercial. Des négociations qui s’avèrent tendues puisque les équipes refusent très majoritairement de partager le gâteau actuel en 11 au lieu de 10.
"Il n’y aura aucune chance qu’il y ait une rupture entre la FIA et la F1 ou Domenicali. Il n’y a pas de conflit. La presse peut écrire ce qu’elle veut !"
"Regardez comment une relation peut être améliorée : l’équité. La FIA est forte, et doit être plus forte, pour s’assurer que nous sommes à la hauteur du défi."
"Nous ne pouvons pas être plus faibles que les équipes ou la FOM. Certainement pas."
Il n’en reste pas moins que l’arrivée proposée d’Andretti avec Cadillac suscite de grands doutes, pour ne pas dire une opposition ferme.
"Le processus n’a pas été facile, mais la diligence raisonnable a été respectée," répond Ben Sulayem.
"Le processus d’ouverture de la manifestation d’intérêt a été un grand pas en avant pour la FIA."
"Nous avons 12 équipes possibles dans notre règlement. J’entends qu’on parle aussi de souci de place et de logistique ! La F1 a eu 13 équipes jusqu’à récemment ! Et la plupart des circuits peuvent accueillir plus de 12 équipes. Nous avions le tournage pour Hollywood donc nous avions quand même une équipe supplémentaire !"
"Cela ne peut qu’apporter un plus au sport. Regardez de notre côté en tant que FIA. Quelle est notre mission, notre objectif ? Notre mission est claire : promouvoir le sport automobile, développer le sport automobile et être juste."
Interrogé directement sur l’opposition des équipes, Ben Sulayem a répondu : "Je crois que c’est une question d’argent. Je ne pense à rien d’autre. La F1, c’est de l’argent pour les équipes. Avec le plafond des coûts, regardez combien cela vaut maintenant. Les équipes valent des milliards, pour certaines d’entre elles."
"Pour nous, il s’agit de l’esprit du sport. Il s’agit de soutenir le sport automobile, de soutenir l’entreprise. Pour eux, c’est de l’argent et encore de l’argent. Et nous n’avons rien contre cela, c’est à eux de décider."
Il a ajouté : "La FIA... vous savez ce n’est pas une organisation profitable ; la Fédération n’est pas rentable. En attendant, je dois vous le rappeler : nous possédons le championnat. Je représente le propriétaire. Oui, nous le louons à la FOM et ils font un excellent travail."
"Revenons à l’année dernière, en août. Les fabricants d’unités de puissance m’ont envoyé une lettre et ils se sont opposés au changement pour 2026. Mais une fois que nous l’avons approuvé par la FIA, devinez quoi, tout le monde a signé."
"La résistance est naturelle au début, mais une fois qu’elle sera approuvée, tout le monde travaillera avec la nouvelle équipe. Et quand j’entends parler de valeur ajoutée, ce n’est pas juste une autre équipe, c’est l’équipe qu’il faut à la F1."
Lorsqu’on lui a demandé s’il s’attendait à ce que la FOM accepte Andretti, Ben Sulayem a répondu : "J’ai une totale confiance. C’est juste du bon sens. J’aurais pu lancer ce processus il y a longtemps et l’approuver."
"Mais j’ai pris mon temps. Pourquoi ? Parce que j’étais à l’écoute des autres. A l’écoute de la FOM, avec Stefano Domenicali à sa tête, sur la manière de s’y prendre."
"Nous avons posé les bonnes questions à Cadillac et Andretti. Ils sont revenus vers nous et nous ne pouvions pas résister à leur dossier. Il est bon pour le sport. Je suis convaincu que cela passera."