La FIA a validé la candidature d’Andretti Global pour une future inscription en F1, et l’affaire doit désormais passer dans les mains de la FOM et des équipes de Formule 1. Mohammed Ben Sulayem, le président de la fédération, est confiant qu’une issue soit trouvée sans devoir passer par une action en justice.
"Nous n’avons pas besoin d’aller au tribunal, et je ne pense pas que l’un d’entre nous ira au tribunal" a déclaré Ben Sulayem. "Je veux dire que cela peut sembler très excitant et passionnant pour les médias, mais cela n’ira pas au tribunal. J’en suis sûr. Pourquoi devrions-nous aller au tribunal ?"
Et Ben Sulayem d’assurer que cela ne crée pas davantage de tensions entre Liberty Media, propriétaire des droits de la F1, et la FIA : "Ce mariage ? Nous ne divorcerons pas. Oui, les propriétaires peuvent changer demain, Liberty Media peut vendre."
"Mais que la FIA et Liberty aillent en justice ? Nous ne le permettrons même pas. Ce n’est même pas un sujet de discussion. Pour moi, nous décrochons le téléphone, nous gérons les choses. Ces petites choses qui se passent font partie de l’amélioration du sport."
"Dire ’non’ à un constructeur américain est difficile"
Ben Sulayem rappelle que l’arrivée d’Andretti, et surtout de Cadillac, serait positive pour la F1 : "Il y a plusieurs aspects à cela. Tout d’abord, Liberty est une société américaine et j’ai lu que Liberty approuvait et disait qu’il serait positif d’avoir une autre équipe."
"Ensuite, si l’on regarde le cours de l’action, il a augmenté au lieu de diminuer lorsque nous l’avons annoncé. C’est une bonne chose pour eux. Et troisièmement, dire ’non’ à un constructeur américain est très difficile. Au contraire, c’est bon pour les affaires."
Il rappelle également que la F1 se permet d’engager une fausse équipe dans ses stands pour les besoins du film avec Brad Pitt, et que cela rend caduques un grand nombre d’arguments s’opposant à l’arrivée d’Andretti.
"Nous pouvons nous permettre d’avoir une autre équipe hollywoodienne, pour l’amour de Dieu. Les contrats sont très clairs. Nous avons actuellement 11 équipes pour Hollywood. Lorsqu’elles seront terminées, il y aura de la place. La plupart des contrats sont très, très clairs."
"Il n’y a aucun risque à être approuvé et à avoir de la place pour 12. C’est écrit. C’est la responsabilité du promoteur et du circuit, ce n’est pas notre responsabilité. Nous n’intervenons pas, mais ce sont les règles. Les règles ne sont pas seulement mises en œuvre par nous, elles sont mises en œuvre partout. Par toutes les parties."
Ce n’est "pas un jeu" mais "une question d’argent"
Evidemment, le dernier argument à surmonter est celui des finances. Les équipes s’opposent à l’arrivée d’Andretti car elles craignent une trop grande diminution des revenus avec une 11e structure.
"Je comprends les équipes. Elles n’ont aucun pouvoir là-dessus, mais nous les écoutons parce que leur point de vue est aussi celui de l’argent. C’est une question d’argent. Je veux dire, ne jouons pas à un jeu ici : c’est une question d’argent."
Enfin, Ben Sulayem assure qu’il ne demande pas de réponse rapide à la FOM : "La FOM dispose de tout le temps nécessaire. Je ne suis pas en position de les pousser ou de leur dire ce qu’ils doivent faire."
"Je respecte tout ce qu’ils font. Je ne m’immisce jamais dans ce qu’ils font. Et en même temps, je n’aime pas que quelqu’un interfère avec nos juridictions. C’est donc entre Andretti et la FOM."