Mohammed Ben Sulayem a tiré son premier bilan à la tête de la Fédération Internationale de l’Automobile. Le nouveau président de la FIA est arrivé à son poste il y a près d’un an, et il a pu constater l’ampleur des travaux à mener.
"Ces onze mois ont été un véritable défi. C’était agréable, parfois stressant, mais dans l’ensemble, j’en profite. Je devais d’abord voir ce qui se passait. Ce que l’on voit de l’extérieur avant d’entrer, c’est différent de ce que l’on voit une fois sur place" a déclaré Ben Sulayem.
Après quelques priorités extrasportives, il veut désormais se pencher sur la F1 : "Les gens disent que nous avons une vieille fédération. Oui, nous sommes fiers qu’elle soit vieille, mais elle doit être vieille en âge, et non pas vieille de la façon dont nous pensons. La mise à jour de la Fédération a été l’un de mes plus grands défis."
"Maintenant que je suis plus heureux avec les questions financières que nous avions. Et je suis satisfait de la question juridique. Maintenant je peux me concentrer sur le développement du sport automobile. Nous devons nous pencher sur la diversité, qui est très importante pour nous. C’est une fédération pour tout le monde."
Une "transition" pour ne plus faire d’erreurs
Ben Sulayem explique qu’il est conscient des problèmes qu’il y a eu à la direction de course de la Formule 1, et il prévoit que la phase actuelle se termine par un recrutement plus important de commissaires, et une nouvelle direction de course.
"Nous avons eu d’autres problèmes avec nos propres erreurs humaines en ce qui concerne les commissaires et les directeurs de course. Maintenant, nous sommes dans une phase de transition. Nous avons un programme approprié. Nous avons un plan. Ne pas planifier, c’est planifier l’échec."
"Nous avons un plan pour avancer. Nous avons consulté des gens. Nous ne pouvons pas compter sur un ou deux directeurs de course seulement. C’est un énorme business. C’est un grand sport. Nous devons également faire tourner de bons commissaires et directeurs de course."
"Nous n’avons rien à cacher"
En revanche, il ne veut plus revenir sur Abu Dhabi 2021, pour lequel la FIA a fait son mea culpa : "Laissons cela derrière nous. Pouvons-nous simplement avancer ? Il y a eu assez de retours en arrière. Oui, nous avons eu quelques problèmes. J’ai été le premier à lever la main et à admettre que nous avons eu quelques erreurs humaines."
"En toute transparence, nous avons fait un rapport en bonne et due forme lorsque nous avons eu des problèmes et nous l’avons déclaré sur le site de la FIA. Nous n’avons donc rien à cacher. Et c’est une nouvelle façon de diriger la FIA."
Il explique aussi pourquoi la FIA va s’attaquer aux violences sur les réseaux sociaux : "Oui, nous respectons les bonnes critiques, positives, je les respecte, mais ensuite vous ne pouvez pas continuer avec les réseaux sociaux, qui deviennent hors de contrôle. Je suis très protecteur de mon personnel et des officiels."
"Nous avons eu des menaces sur certains de mes employés. J’ai levé le drapeau. Je vais faire de mon mieux avec les réseaux appropriés que nous avons ici au niveau international, avec les parties prenantes, avec les équipes, avec les pilotes, pour arrêter cela, pour le combattre et nous pouvons le faire."