Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, compte sur la F1 et ses équipes pour ne pas refuser son accès à la catégorie reine à Andretti Global. Selon lui, le fait que la fédération ait accepté la candidature de l’équipe américaine, soutenue par Cadillac, est une porte ouverte qui ne doit plus se fermer.
"Dire non à une équipe qui a été approuvée par la FIA, c’est très difficile" a déclaré Ben Sulayem à Reuters. "La FIA devrait demander, même supplier les équipementiers de venir. Nous ne devrions pas nous contenter de leur dire non."
"Si vous demandez quel est mon rêve ? C’est de remplir les 12 créneaux d’équipe et d’avoir une équipe américaine composée d’un équipementier, d’un groupe propulseur et d’un pilote. Ensuite, nous irons peut-être en Chine pour demander la même chose et nous le ferons."
Les équipes actuelles font front face à Andretti pour éviter de devoir partager leurs revenus en fin d’année, et Toto Wolff, directeur de Mercedes, a conseillé à Michael Andretti d’acheter une structure existante. Ben Sulayem n’apprécie pas cette vision des choses.
"Vous ne pouvez pas forcer Andretti et GM à acheter une autre équipe simplement parce que les propriétaires actuels pourraient vouloir vendre. Je ne citerai pas de noms, mais ils voulaient que j’aille convaincre GM de le faire. Ce n’est pas mon travail. Je n’ai pas été élu pour cela. Je ne suis pas un courtier."
Ben Sulayem rappelle que la F1 "appartient" à la FIA
Certains dirigeants ont émis l’excuse des circuits trop étroits, ou des garages trop peu nombreux, ce qui amuse Ben Sulayem, qui rappelle le tournage du film avec Brad Pitt tourné à Silverstone, en Hongrie et en Belgique.
Il souhaiterait que le calendrier soit moins intense, mais qu’il y ait plus de participants : "Le règlement nous autorise à avoir 12 équipes. Certaines équipes ont dit ’Oh, il y aura beaucoup de monde’. C’est vrai ? Nous avons déjà une équipe hollywoodienne avec nous !"
"Les circuits sont censés disposer de suffisamment de garages et d’espace pour 12 équipes. Je pense que le nombre de courses est trop élevé par rapport au nombre d’équipes. Nous avons besoin de plus d’équipes et de moins de courses. Les équipes ne voient que la part du gâteau. Je comprends leurs inquiétudes... mais nos inquiétudes sont différentes."
De nouveau opposé à la FOM, Ben Sulayem assure qu’il n’y a pas de conflit entre les deux entités dirigeantes de la Formule 1. Mais il prend tout de même le temps de rappeler que le championnat appartient à la FIA.
"Nous ne sommes pas un prestataire de services. Le championnat nous appartient. Nous l’avons loué, nous sommes le propriétaire. Il faut donc respecter cela aussi. Mon intention n’a jamais été d’embarrasser ou de mettre quelqu’un dans l’embarras, que ce soit Liberty ou la FOM. Je suis ici pour l’esprit du sport."