L’ancien pilote de F1 Gerhard Berger affirme que le succès de la Formule 1 en Amérique est important pour le sport, mais insiste sur le fait que les Grands Prix ne devraient pas perdre leur culture européenne en américanisant trop le spectacle.
L’Autrichien s’appuie évidemment sur Miami qui était un vrai show autour des trois jours de course, avec en point d’orgue une présentation des pilotes à l’américaine avant le départ.
Pour l’instant, cela n’a pas d’impact sur l’action en piste mais Berger prévient : l’ADN de la F1 doit être préservé.
"Maintenant, avec Liberty Media à la barre, nous avons enfin réussi à amener l’Amérique à soutenir la Formule 1," a déclaré Berger à ServusTV.
"Je suis content pour la Formule 1. Mais je dis aussi que la F1 a fondamentalement une culture européenne. Il ne faut pas souiller cette culture. Cette composante "spectacle" bonifiée par les Américains, qui dilue parfois un peu le tout, personnellement, je ne l’aime pas tant que ça - y compris le documentaire Netflix."
Berger a néanmoins reconnu que les efforts de la Formule 1 pour accroître son empreinte aux États-Unis s’avèrent très fructueux.
"Nous avons couru en Amérique à mon époque, mais nous n’avions guère réussi à susciter l’enthousiasme là-bas. Il y avait un noyau dur de fans, il y avait 30 000 spectateurs à une course. Mais aujourd’hui, il y en a 300 000 à Miami et même 400 000 à Austin."
Berger est même allé jusqu’à suggérer que l’inscription de Las Vegas au calendrier enlève désormais de l’éclat du Grand Prix de Monaco.
"J’ai un problème avec le trop grand nombre de courses du calendrier actuel. Et ce sera la troisième ou la quatrième aux États-Unis maintenant. Moins c’est mieux, et il y en a trop aux États-Unis. Vegas est trop glamour pour moi. Je suis peut-être vieux jeu mais je veux aller à Spa, Monza, Budapest. Je veux même aller à Monaco mais maintenant ce n’est même plus glamour par rapport à ce qui se passe ici."