Gerhard Berger est revenu sur le Grand Prix de Belgique, entériné au bout de deux tours derrière la voiture de sécurité dimanche. L’ancien pilote de F1 juge n’avoir eu peur sous la pluie qu’une seule fois dans sa carrière.
"Vous savez où c’est dangereux et où il y a de l’aquaplaning" a déclaré Berger. "Durant toute ma carrière, il n’y a eu qu’une course qui était vraiment critique. Mais nous avons dit ’c’est difficile, mais allons-y’."
Malgré l’avis unanime des 20 pilotes engagés ce dimanche, Berger semble persuadé que la course aurait pu être lancée : "C’était dangereux, mais je pense qu’il était possible de piloter. Nous avons de bons dégagements, si la pluie est bien évacuée, c’est possible, il faut juste lâcher l’accélérateur."
Les pilotes ont bien précisé que la piste était praticable mais que les projections d’eau rendaient la visibilité catastrophique. De plus, les dégagements en haut du Raidillon ont justement prouvé qu’ils n’étaient pas assez importants en W Series et en F3, notamment. Néanmoins, Berger en veut surtout aux directeurs et organisateurs de la course.
"A notre époque, le leadership était très solide. Bernie Ecclestone décidait et il était très clair. Je me rappelle quand il a décidé de lancer la course à Adélaïde" poursuit-il, rappelant ce qui était jusqu’à dimanche le GP le plus court de l’histoire.
"Quand on voit les photos du podium et des trophées dans les journaux, ce n’est pas normal. La situation était difficile, je le comprends, mais on doit décider si l’on pilote sous la pluie ou non. Les Américains ont décidé que le NASCAR ne courrait pas sous la pluie."
En revanche, Berger ne veut pas critiquer Michael Masi nommément, mais juge plutôt que la F1 doit prendre les risques qui accompagnent les courses sur le mouillé : "Il fait un bon travail. Dans ces cas, il s’agit aussi de plus gros problèmes avec l’assurance et autre."
"Mais les fans qui attendent sous la pluie pendant dix heures, ça ne doit pas arriver. C’est toujours plus facile avec le recul, mais mon avis est que s’il doit y avoir des courses sous le mouillé en F1, il faut qu’on les fasse."