Lors des qualifications du Grand Prix d’Italie, il y a eu un imbroglio entre les pilotes Ferrari, au milieu du gag qu’est devenu la fin de séance, et Charles Leclerc est repassé derrière Sebastian Vettel alors qu’il devait donner l’aspiration à l’Allemand.
Vettel a sous-entendu que Leclerc l’avait volontairement laissé passer, mais l’aspect improbable de cette séance a donné le bénéfice du doute au Monégasque. Un bénéfice que ne lui offre pas Gerhard Berger, qui le pense prêt à tout pour gagner.
"Je le dis très clairement, il n’y a pas de jeu d’équipe à ce niveau en Formule 1" assure l’Autrichien. "Je ne sais pas s’il a piégé Vettel, mais il est clair depuis longtemps que Leclerc a un instinct de tueur. Vettel ne peut pas compter sur lui."
L’ancien pilote pense que Vettel a été trop confiant s’il a pensé que Leclerc se mettrait à son service : "Je ne dirais pas qu’il a été naïf. Mais peut-être qu’il a trop été en direction de la bonne foi. Et la bonne foi a peu de place dans un sport de haut niveau."
A la décharge de Leclerc, le rapport de force est en train de s’inverser cette année, puisqu’il a dépassé Vettel au championnat, qu’il possède quatre pole positions contre une pour l’Allemand et deux victoires à zéro.
Selon Berger, c’est cette instinct de tueur qui fait de Leclerc un pilote si rapide bien que très jeune : "C’est simple. Si vous perdez vos instincts, vous n’avez plus la possibilité d’être champion du monde. Et vous devez les retrouver."
S’il ne pense pas que Leclerc ait une puissance politique, Berger pense en revanche que l’absence de sanction pour avoir tassé Lewis Hamilton à Monza est clairement due à l’aura de Ferrari en Italie : "La bienveillance envers Ferrari à Monza ne peut pas être ignorée. Je suis d’accord. Certains ont surement fermé les yeux."