Malgré les quatre doublés réalisés par Mercedes en ce début de saison, en autant de courses, Gerhard Berger ne voit pas Ferrari abdiquer aussi vite. L’équipe italienne avait amené un nouvel ensemble aéro à Bakou et fournit à Barcelone un nouveau moteur à ses pilotes, ce qui laisse penser à l’Autrichien que la saison est loin d’être pliée.
"Non, je ne le pense pas" confirme-t-il. "Ferrari n’a pas encore exploité son potentiel, et Red Bull a beaucoup de choses à espérer pour la suite."
En revanche, il s’inquiète de la pression qui pèse sur Mattia Binotto, ancien directeur technique de Ferrari et devenu son directeur sportif. Le souci, selon Berger, c’est que Binotto a conservé son rôle à la tête du département technique, et que ça pourrait faire beaucoup à gérer pour l’Italien.
"Il est responsable de tout, sans repos. Chez Mercedes ils ont Toto Wolff, Niki Lauda, James Allison et Andy Cowell. Pareil avec Red Bull, ils ont Christian Horner, Helmut Marko et Adrian Newey. Mais Binotto a besoin de plus de soutien, c’est la clé du succès."
Toutefois, Berger assure qu’il "parierait sur Ferrari" pour cette saison, et pense que la période de domination que vit Mercedes est due à la réglementation de la discipline. En aucun cas il n’accepte de rejeter la responsabilité du manque de spectacle sur l’équipe allemande.
"Ce n’est pas Mercedes qui détruit le championnat car l’équipe fait du super boulot. Mais le règlement rend impossible aux les autres de les rattraper. Le nouveau management a amené quelques bonnes nouvelles, mais quelque part, l’âme de la F1 est perdue."
Et parmi les reproches qu’il fait au règlement actuel de la Formule 1, il y a la voiture de sécurité virtuelle : "Ce qui m’agace vraiment, c’est la voiture de sécurité virtuelle. C’est un vrai ennui pour les téléspectateurs, par rapport à la vraie safety car qui augmente la tension."