Les pénalités moteur sont légion depuis l’introduction des unités de puissance hybrides, ce qui rend parfois complexe la compréhension des grilles de départ pour le grand public en F1.
Afin de mettre en place un système plus juste et compréhensible, la F1 a exploré récemment plusieurs pistes, et semble désormais en privilégier une : l’introduction de lests pour les voitures pénalisées.
Remplacer les pénalités par des kilos, certes, mais combien de kilos ? Un porte-parole officiel de la F1 a émis plusieurs pistes de travail. Le poids des lests varierait en fonction de la gravité de l’infraction : 5 kg, par exemple, pour un changement de turbo, 15 kilos pour un changement de moteur.
Les kilos seraient calculés afin d’avoir un effet similaire, dans le chronométrage total d’une course, à l’octroi de pénalités sur la grille, poursuit cet officiel.
L’avantage principal serait un progrès dans la clarté et la lisibilité des grilles de départ : un pilote commencerait la course là où il se serait qualifié.
Un autre progrès serait d’empêcher les écuries de détourner l’esprit du règlement, car nombreuses sont les équipes aujourd’hui à profiter de la moindre pénalité moteur pour introduire d’autres changements massifs, quitte à partir à l’arrière de la grille.
Mais la F1 prévoit déjà des désavantages sérieux… Le spectateur risquerait aussi de ne plus suivre l’action, en ne comprenant pas pourquoi tel pilote serait d’un coup devenu plus lent que lors du Grand Prix précédent. Il faudrait ainsi que les commentateurs TV rappellent sans cesse qu’un tel ou untel aura été pénalisé. Du même coup, l’image de certains pilotes pourrait en ressortir affectée.
De plus, note le porte-parole, les fans et le grand public commencent à s’habituer à ce système de pénalités sur la grille, et introduire une nouvelle règle risquerait encore de désorienter les esprits.
A l’heure actuelle, le remplacement des pénalités par des lests n’est en aucun cas décidé. Une consultation auprès des fans permettra de valider – ou d’enterrer – cette hypothèse de travail, qui apparaît en effet assez chancelante telle qu’elle est aujourd’hui présentée.