Lors des essais hivernaux, et en particulier durant la première semaine, il semblait acquis que 2019 devait être l’année de Ferrari. Voiture rapide, concept semblant mieux réussi que celui de ses rivaux, duo de pilotes aux dents longues : les planètes semblaient alignées pour que la Scuderia aille chercher son premier titre mondial depuis plus de dix ans.
Mais Melbourne, puis Sakhir, furent des douches froides pour l’équipe. Manque de performance en Australie, problème moteur et sortie de piste pour Sebastian Vettel à Bahreïn, Mercedes faisait mettre un genou à Ferrari en deux courses. Trois doublés des Flèches d’argent plus tard, les espoirs de championnat étaient envolés pour les Rouges.
La suite de la saison a été meilleure, avec notamment une évolution qui a beaucoup aidé à partir de Singapour, et les sept pole positions de Charles Leclerc montrent ce qu’aurait pu être la saison. Au final, l’équipe n’en aura tiré que trois succès, une moisson bien maigre égale à celle de Red Bull, qui débutait pourtant avec Honda.
L’accrochage entre les deux pilotes a aussi montré le défi de gestion auquel fait face Mattia Binotto, et celui-ci s’accompagnera d’un besoin d’une voiture plus performante, plus versatile, et d’une équipe plus au point sur le plan opérationnel et stratégique. Le chantier est énorme dans le clan italien pour 2020, mais la puissance du moteur et une voiture aux bases solides pourraient lui permettre de lutter contre Mercedes et Red Bull.
Statistiques
— 2e du championnat avec 504 points (264 pour Leclerc, 240 pour Vettel)
— 3 victoires (2 pour Leclerc, 1 pour Vettel)
— 19 podiums ( 10 pour Leclerc, 9 pour Vettel)
— 4 abandons (2 pour Leclerc, 2 pour Vettel)
— 9 poles positions (7 pour Leclerc, 2 pour Vettel)
— 6 meilleurs tours (4 pour Leclerc, 2 pour Vettel)