Lorsque Red Bull a décidé de s’associer à Honda pour la fourniture des moteurs, beaucoup y ont vu un gros risque, compte tenu des difficultés du motoriste depuis son retour en Formule 1, en 2015. L’année 2018 avait été solide de la part de l’équipe autrichienne, et il était attendu qu’elle soit plus en retrait cette année, notamment à cause de son moteur.
C’était sans compter sur la réussite de la stratégie de Red Bull Motorsport, qui avait confié le moteur Honda à Toro Rosso l’an dernier et a ainsi pu bénéficier de l’expérience accumulée par la ’petite sœur’ en 2018, où la stratégie avait été un développement acharné au prix de multiples pénalités. Malgré une voiture capricieuse en début de saison, les résultats n’ont pas tardé à arriver.
Un premier podium signé dès Melbourne, devant les Ferrari, a certainement convaincu les dirigeants de l’équipe que la solution adoptée était la bonne. La première victoire n’a pas tardé à venir puisque Max Verstappen, en Autriche, a été le premier pilote à battre Mercedes cette saison. Au final, le Néerlandais a signé neuf podiums dont trois victoires, et Toro Rosso a ajouté deux podiums au bilan de Honda.
Le seul point négatif pour Red Bull a été la gestion du deuxième pilote, puisque Pierre Gasly n’a pas été à son aise dans l’équipe, et a semblé ébranlé par les propos menaçants de Helmut Marko dès ses accidents des essais hivernaux. Alex Albon a été promu en cours de saison et a fait un sans-faute, puisqu’il a même failli signer un podium à Interlagos. La troisième place du championnat pour Red Bull et la stabilité réglementaire laissent penser que le team aura une bien meilleure chance de briller dès le début de saison l’année prochaine.
Statistiques
— 3e du championnat avec 417 points (278 pour Verstappen, 63 pour Gasly, 76 pour Albon)
— 3 victoires (pour Verstappen)
— 9 podiums (pour Verstappen)
— 3 abandons (1 pour Gasly, 2 pour Verstappen)
— 2 poles positions(pour Verstappen)
— 5 meilleurs tours (2 pour Gasly, 3 pour Verstappen)