Cette année, nous avons décidé de classer les pilotes par ordre pour leur bilan de fin de saison. Nous allons ainsi publier les 20 bilans dans l’ordre inverse du classement que la rédaction de Nextgen-Auto a établi en notant les pilotes.
La saison 2021 de Valtteri Bottas a été plutôt solide sur le plan des résultats bruts, avec notamment 11 podiums en 22 courses, soit 50% de top 3 sur l’ensemble de la saison. Mais dans les faits, l’année du Finlandais a été problématique.
Pour Bottas, 2021 ne restera pas un affront aussi important que 2018, lorsqu’il avait terminé cinquième du championnat, tandis que son équipier était titré à trois courses du but. Mais l’année dernière a révélé chez le Finlandais des défauts très nets, notamment en course.
En qualifications, on ne peut pas accabler Bottas, qui a tout de même signé quatre pole positions, et effectué trois meilleurs temps en qualifications, en comptant la pole gagnée lors de la course Sprint du Brésil.
De plus, les écarts avec Lewis Hamilton étaient assez réduits, même s’il souffrait un peu plus à cause d’une monoplace qui n’était plus dominante comme les années précédentes.
En cela, on a pu retrouver la même physionomie de saison que pour Rubens Barrichello en 2005, lorsque Ferrari avait raté sa voiture et que Michael Schumacher l’avait étrillé. Une monoplace difficile à maîtriser révèle ainsi parfois des écarts plus importants que lorsque les planètes sont alignées.
Du côté de Bottas, c’est surtout en course que cela s’est ressenti, avec plusieurs prestations déplorables pour l’ancien pilote Williams F1. La première d’entre elles fut Imola, où il s’est retrouvé à l’agonie avec ses pneus.
Après s’être fait corriger par Lance Stroll, Bottas s’est accroché avec George Russell, qui était en train de le dépasser au volant de la Williams. Peu après l’interruption, Hamilton montrait que la W12 était bonne dans le trafic en dépassant près d’un pilote par tour.
Monaco aurait dû être une des courses les plus réussies de Bottas, qui occupait la deuxième place au moment où Hamilton passait totalement au travers de son week-end. Mais une roue récalcitrante l’a conduit à abandonner.
Il n’a pas réitéré cette performance à Bakou. Qualifié dixième, il a erré en milieu de peloton, ratant totalement une relance et glissant à la 14e place, avec quatre positions perdues en deux tours. Il s’est agi à ce moment-là d’une des prestations les plus embarrassantes de la saison pour Bottas.
Après une belle série, dont trois podiums, à l’entrée de l’été, Bottas s’est distingué en Hongrie par un départ raté sous la pluie, puis par un freinage en catastrophe, qui l’a envoyé faire un strike dans une McLaren, ayant pour répercussion d’aller accrocher les deux Red Bull.
Il a raté sa qualification sous la pluie en Belgique et a, en revanche, effectué une belle remontée en Italie avec un moteur neuf. En Russie, renvoyé en fond de grille à cause d’un nouveau changement de moteur, il n’a pas saisi les deux chances que lui envoyait cette 16e place de grille.
Il n’a pas réussi à effectuer une belle remontée comme en Italie, et n’a en plus pas réussi à contenir Max Verstappen, qui l’a dépassé au sixième tour, alors qu’il s’élançait quatre places derrière.
La rédemption est venue en Turquie, où Bottas a effectué une course parfaite et remporté le Grand Prix. Cela a permis d’atténuer la douleur de la Russie, mais aussi de faire oublier sa prestation en Turquie l’année précédente, qui avait été la pire de son année 2020.
Au Mexique, il a signé la pole position mais a raté son départ et attendu de manière passive que Max Verstappen le dépasse par l’extérieur, cédant de nouveau face à la Red Bull.
S’il a sauvé un podium en Arabie saoudite, le voir perdre 22 tours derrière Yuki Tsunoda en début de course à Abu Dhabi a rappelé qu’il est en difficulté dans le peloton. Son absence a d’autant plus été cruciale que Hamilton se retrouvait face à deux Red Bull.
Son avenir était déjà scellé à ce moment-là et après cinq saisons, Bottas va quitter Mercedes F1 pour Alfa Romeo. Le Finlandais devra néanmoins retrouver ses capacités dans le peloton, celles que l’on avait entrevues chez Williams à ses débuts, sans quoi il risque de souffrir en 2022.
Ses résultats bruts lui permettent d’entrer tout juste dans notre top 10, mais l’écart colossal en points face à Hamilton - un peu moindre que chez Red Bull, mais Bottas connaissait bien la voiture - joue en sa défaveur. De plus, ses piètres performances dans le peloton nous empêchent de le classer plus haut.
Statistiques
— 3e du championnat avec 226 points
— 1 victoire
— 4 pole positions
— 11 podiums
— 4 meilleurs tours
Comparatif avec Lewis Hamilton
Course : 14/3 en faveur de Hamilton (quand les deux ont terminé)
Qualifications : 16/6 en faveur de Hamilton