Après une première saison très prometteuse au sein de Ferrari, Charles Leclerc a disputé un second exercice particulièrement réussi au sein de la Scuderia, alors que l’équipe produisait sa pire saison depuis 40 ans en termes de résultats et de classement.
Au fil d’une année qui a représenté un véritable défi, le Monégasque n’a jamais lâché et a permis à Ferrari de ne pas être menacée par AlphaTauri pour sa piètre sixième place au championnat des constructeurs, au prix de performances clairement supérieures au potentiel de sa machine.
Dès le Grand Prix d’Autriche, il profitait d’une course agitée et animée dans le peloton pour terminer deuxième alors qu’il s’était qualifié septième la veille, et que la Ferrari semblait déjà en difficulté pour viser la Q3.
Il réussissait de nouveau des performances impressionnantes en Grande-Bretagne, Ferrari ayant reçu une première évolution qui laissait espérer qu’elle puisse se mesurer à McLaren, Racing Point et Renault F1. En Hongrie, Leclerc avait souffert d’une stratégie peu inspirée qui l’avait fait s’effondrer dans le peloton.
Mais après le podium au GP de Grande-Bretagne et la quatrième place au GP du 70e Anniversaire, la saison a pris un tournant très compliqué pour le Monégasque et Ferrari, notamment avec l’arrivée des courses sur des circuits rapides.
Le moteur peu performant de la Scuderia a coûté cher à Leclerc qui a raté la Q3 à Spa et Monza. Il a fini 14e en Belgique et a abandonné à Monza après un gros accident dans la Parabolica.
S’il a encore manqué la Q3 à trois reprises durant la dernière partie de Saison, en Russie, à Istanbul et Bahreïn, il s’est surtout mis en valeur par des performances impressionnantes lors de certains samedi après-midi.
Qualifié cinquième au Mugello ou encore quatrième au Nürburgring et à Portimão, il a surtout réussi la même performance à Sakhir, sur un circuit très rapide où personne ne l’attendait, au volant d’une Ferrari qui ne faisait que reculer dans la hiérarchie.
Mais durant la deuxième moitié de saison, le dimanche s’est avéré bien plus compliqué et Leclerc na plus regoûté aux joies du podium. Il en est passé près à Portimão, où il a terminé quatrième, et à Istanbul, où il y serait monté sans une erreur dans l’antépénultième virage.
Sa fin de saison anonyme pour conclure la saison, toutefois peu aidée par une SF1000 à la dérive, ne doit pas faire de l’ombre à ses performances globales, mais il faut tout de même qu’il se méfie de l’impatience et de la frustration qui l’ont parfois touché.
En Styrie, un freinage manqué au premier tour lui a fait percuter Sebastian Vettel, tandis qu’il a forcé son équipier à le laisser passer à deux reprises à Bahreïn. Une semaine plus tard à Sakhir, il a harponné Sergio Pérez en tentant une manœuvre désespérée dès le quatrième virage.
Outre ces erreurs, Leclerc a quand même tenu à bout de bras une Scuderia Ferrari en perdition et pour cela, on ne peut que lui tirer notre chapeau. Sa huitième place au championnat devant une McLaren, une Racing Point et une Renault prouve sa très belle saison.
Statistiques
8e du championnat avec 98 points
2 podiums
4 abandons
Comparatif avec Sebastian Vettel
Course : 10/3 en faveur de Leclerc (quand les deux ont terminé)
Qualifications : 13/4en faveur de Leclerc