Si 2019 avait marqué la fin de la domination en interne de Sebastian Vettel chez Ferrari, l’Allemand ne devait pas s’attendre à passer une année 2020 si terrible au sein de la Scuderia. Elle a en réalité été sa pire en carrière.
Tout a commencé par son éviction de l’équipe en mai, avant même que la saison retardée par la pandémie de Covid-19 ne débute officiellement en Autriche, début juillet. Des bases fragiles qui se sont ajoutées à une SF1000 que Vettel n’a jamais réussi à dompter.
Éliminé en Q2 en Autriche, il a ensuite atteint trois fois la Q3 consécutivement, avec une cinquième place sur la grille en Hongrie. Mais en Angleterre, quatrième des 17 courses de la saison, c’était déjà sa dernière apparition en Q3.
Lors des 13 courses suivantes, il a calé à 12 reprises en Q2 et n’a même pas franchi la Q1 en Italie à Monza, première des trois courses à domicile de Ferrari. Au milieu de la saison, il a subi dix défaites consécutives contre son équipier en qualifs.
En course, ça n’a pas été bien plus reluisant pour le quadruple champion du monde. Il n’a battu Leclerc que trois fois quand les deux hommes ont terminé, il a commis des erreurs, et il a aussi été à la merci des erreurs de Ferrari aux stands et sur le muret lors des choix stratégiques.
Les planètes se sont très rarement alignées pour Vettel cette année, et sa passivité avait de quoi surprendre. Le fait de rouler au volant d’une F1 au train arrière très instable, ce qu’il aime par-dessus tout, n’a certainement pas aidé sa confiance.
Le bilan final n’en est pas moins catastrophique, et ce n’est pas le podium signé en Turquie, le jour du septième sacre de Lewis Hamilton au terme d’une course solide de sa part, qui suffit à sauver ce dernier chapitre avec Ferrari.
Vettel débutera une nouvelle aventure en 2021 avec Aston Martin F1, et l’on peut espérer pour lui que prendre le volant d’une monoplace à la philosophie totalement différente, et à la stabilité éprouvée, va l’aider à retrouver son lustre d’antan.
Statistiques
13e du championnat avec 33 points
1 podium
2 abandons
Comparatif avec Charles Leclerc
Course : 10/3 en faveur de Leclerc (quand les deux ont terminé)
Qualifications : 13/4 en faveur de Leclerc