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Bilan de la saison F1 2022 - Red Bull

Une domination outrageuse mais une nouvelle controverse

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Comme chaque année, Nextgen-Auto fait le bilan de la saison écoulée pour chaque pilote et chaque équipe de F1. Et alors que nous avons déjà traité d’une bonne partie des 20 titulaires, à qui chaque membre de la rédaction a d’ailleurs attribué une note sur 20, il est désormais temps d’évoquer les 10 écuries. Là encore, ces bilans seront publiés aléatoirement.

Après avoir vu Max Verstappen lui apporter son premier titre pilotes depuis 2013 dans la controverse à Abu Dhabi en 2021, Red Bull entendait cette fois ne pas avoir de retard à rattraper sur la concurrence avec l’arrivée du nouveau règlement. Le fait qu’elle ait continué à développer sa monoplace de l’année précédente jusqu’à très tard aurait pu la pénaliser, mais la RB18, évidemment conçue par le brillant Adrian Newey, a finalement été la meilleure voiture du plateau sans contestation possible malgré un début de saison compliqué.

Fort de son premier sacre mondial, Verstappen était logiquement l’un des grands favoris à sa propre succession et il a rapidement confirmé qu’il avait pris une toute autre dimension. A ses côtés, Sergio Perez a affiché des progrès intéressants en comparaison de 2021, mais il n’a que rarement pu contester la supériorité évidente de son voisin de garage.

La saison de Red Bull en détail

Le Grand Prix d’ouverture à Bahreïn voit Verstappen lutter face à la Ferrari de Charles Leclerc pour la victoire, mais alors qu’il était bien parti pour terminer deuxième, il doit renoncer à quelques tours du but. Perez subit le même sort au début du dernier tour et Red Bull commence donc l’année par un double abandon frustrant. Le champion en titre prend sa revanche en s’imposant cette fois devant le Monégasque à Djeddah, mais il subit un nouveau coup du sort à Melbourne avec un deuxième abandon en trois courses. Il compte à ce moment-là 46 points de retard sur Leclerc et certains observateurs l’enterrent déjà dans la course au titre. Mais dire qu’il va inverser la tendance par la suite est un doux euphémisme.

Verstappen enchaine en effet trois victoires consécutives à Imola, Miami et Barcelone, Leclerc abandonnant en Espagne et lui cédant la tête du championnat. Perez s’offre quant à lui une victoire de prestige dans les rues de Monaco, avant que son coéquipier néerlandais ne gagne à nouveau à Bakou et Montréal. Le champion du monde connait une course plus difficile à Silverstone et ne peut rien faire face à Leclerc en Autriche, mais lui et son équipe possèdent déjà une belle avance aux deux championnats et peuvent sérieusement commencer à envisager une grande saison.

D’autant plus qu’en France, Leclerc offre un boulevard à son rival en partant à la faute alors qu’il menait la course. Verstappen s’impose avant de récidiver en Hongrie, le tout après une performance presque insolente de sa part : parti seulement 10e sur la grille de départ, il s’impose malgré un tête-à-queue. Ainsi, à la trêve estivale, le Néerlandais compte 80 points d’avance sur Leclerc et Red Bull 97 sur Ferrari. La question n’est alors plus de savoir s’ils seront champions, mais quand.

La controverse des budgets capés vient gâcher la fête

Si Verstappen avait déjà écœuré la concurrence à Budapest, il fera encore plus fort à Spa pour la reprise : 14e sur la grille après une pénalité moteur, il remonte ses concurrents un par un, dont son coéquipier Perez, pour s’imposer avec 18 secondes d’avance. Jamais rassasié, il s’offre également un triomphe à domicile à Zandvoort et gagne aussi à Monza, où il s’élançait septième.

Mais cette saison incroyable sur le plan sportif va être perturbée avant l’épreuve de Singapour, où l’on apprend que Red Bull aurait dépassé les budgets capés en 2021. La gronde ne tarde pas à monter dans le paddock et la FIA est sommée par les équipes concurrentes de prendre les décisions qui s’imposent. Il est d’ailleurs confirmé après Suzuka que l’écurie autrichienne a bel et bien été coupable d’un dépassement mineur sur l’exercice précédent. Elle reçoit ainsi une amende salée ainsi qu’une réduction de 10% sur son temps de développement en soufflerie pendant un an. Nul doute que Christian Horner et son équipe se seraient bien passés d’une telle polémique, moins d’un an après le scénario d’Abu Dhabi 2021...

Retour à la piste désormais : alors que le champion en titre connait l’un de ses rares mauvais weekends de l’année à Singapour, Perez permet à Red Bull de s’adjuger un nouveau succès. Mais dès la course suivante à Suzuka, Max Verstappen profite de la pénalité donnée à Leclerc pour sceller définitivement son deuxième sacre mondial, le tout alors qu’il reste encore quatre Grands Prix à disputer. Et à Austin, il gagne encore et permet à Red Bull d’assurer le titre constructeurs, son premier depuis la saison 2013.

Si Verstappen ne peut empêcher Mercedes F1 de signer le doublé à Interlagos, course durant laquelle il se fait davantage remarquer pour ne pas avoir rendu sa position à Perez, il s’impose auparavant à Mexico City puis lors de l’ultime épreuve à Abu Dhabi, portant son total de succès à 15 en 22 Grands Prix disputés, un nouveau record en la matière. Au championnat, il termine finalement avec une avance de 146 points sur Leclerc tandis que Red Bull en possède 205 sur Ferrari.

Une saison historique malgré tout

Si ce dépassement mineur des budgets capés continuera sans doute de faire parler, on peut tout de même affirmer que Red Bull et Max Verstappen ont totalement maitrisé leur sujet en 2022. Le Néerlandais, il est vrai rapidement débarrassé de toute concurrence, n’a commis aucune erreur ou presque et a été intouchable sur bien des Grands Prix. En progrès pour sa deuxième année au sein de l’écurie autrichienne, Sergio Perez n’a pas démérité mais a été contraint de se contenter des miettes, à l’image du reste du plateau finalement.

Malgré la pénalité de temps en soufflerie, on peut penser que Red Bull reste la favorite, si ce n’est la grande favorite pour la saison 2023. La nouvelle règlementation devrait certes permettre à la concurrence de réduire l’écart, mais leur marge de manœuvre était telle cette année qu’il sera difficile de les battre. D’autant que Verstappen ne semble pas disposé à s’arrêter en si bon chemin.

Statistiques

1ère du championnat avec 759 points
 17 victoires
 8 pole positions
 28 podiums
 8 meilleurs tours

Comparatif entre les pilotes

Course : 15/3 en faveur de Max Verstappen (quand les deux ont terminé)
Qualifications : 18/4 en faveur de Max Verstappen

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