Dominé la plupart du temps par Charles Leclerc en 2022, Carlos Sainz avait l’ambition de devenir le leader de la Scuderia Ferrari cette année, condition indispensable pour devenir un jour prétendant au titre mondial. Mais si l’Espagnol restera dans l’histoire pour avoir été le seul pilote capable de gagner un Grand Prix sans piloter la F1 de Red Bull, il a aussi une nouvelle fois fait preuve d’inconstance toute au long de la saison.
Les premières courses permettent de dresser un constat amère au sein de l’équipe italienne : Red Bull est intouchable et Aston Martin et Mercedes F1 sont au même niveau voire plus performantes. Pire pour Sainz : Leclerc est bien plus rapide que lui au volant de la SF-23 et si cela ne se ressent pas au championnat, c’est parce que le Monégasque joue de malchance. L’Espagnol ramène tout de même de bons points de Bahreïn (quatrième) et de Djeddah (sixième), mais perd tout à Melbourne après une pénalité pour avoir accroché son compatriote Fernando Alonso au second départ.
Très loin de Leclerc qui termine sur le podium à Bakou, le Madrilène signe sa première performance remarquable de la saison chez lui en Espagne, où il se qualifie en première ligne avant de rétrograder jusqu’à la cinquième place en course de manière logique. Mais il commet à nouveau des erreurs lors des épreuves suivantes, avec des crashs lors des essais à Monaco puis à Montréal, puis en écopant de plusieurs pénalités pour limites de piste en Autriche (où il était certes loin d’être le seul). Il ne fait pas mieux en Hongrie où il est éliminé dès la Q2, avant de devoir abandonner à Spa suite à un contact avec Oscar Piastri au départ.
Mais en début de deuxième partie de saison, Sainz est enfin en très grande forme : il signe la pole position pour le plus grand plaisir des tifosi à Monza, avant de résister à Leclerc jusque dans le dernier tour de course pour monter sur le podium. Mais c’est bien sûr à Singapour qu’il réalise son plus grand coup d’éclat : Red Bull n’est pour une fois pas dans de bonnes dispositions et l’Espagnol en profite pour signer la pole et réaliser une course tactique et intelligente pour résister jusqu’au bout à Lando Norris et aux Mercedes. Il devient donc et restera le seul pilote à s’être imposé sans piloter la RB19 en 2023.
Sa fin de saison est solide, avec notamment un nouveau podium à Austin et une première ligne à Mexico City. Le pilote Ferrari est particulièrement malchanceux à Las Vegas puisqu’il est pénalisé sur la grille après l’incident de la bouche d’égout lors des essais libres, avant d’être cette fois en très grande difficulté à Abu Dhabi, où il passe totalement au travers de son weekend et perd trois places au championnat du monde.
Brillant par moments et fort de son succès de prestige à Singapour, Carlos Sainz livre un bilan plus qu’honorable mais reste trop friable, commettant trop d’erreurs pour s’affirmer comme un candidat crédible au titre. Il souffre encore de la comparaison avec Charles Leclerc à ce niveau là, même si le Monégasque n’a pas non plus été exempt de tout reproche cette saison. Et alors que l’Espagnol espère une prolongation de contrat à long terme au sein de la Scuderia, il doit encore passer un palier supplémentaire en 2024, et aussi espérer que l’équipe italienne produise une monoplace capable de rivaliser avec celle de Red Bull.
Statistiques
7e du championnat avec 200 points
— 1 victoire
— 2 pole positions
— 3 podiums
— 0 meilleur tour
— 0 Hat Trick
— 0 Grand Chelem
— 77 tours en tête
— 1246 tours parcourus (94,04%)
— Position moyenne en qualification : 5,36
— Position moyenne en course : 6,30
Comparatif avec Charles Leclerc
Course : 12/10 en faveur de Charles Leclerc
Qualifications : 15/7 en faveur de Charles Leclerc
Notes données à Carlos Sainz
— Alexandre C. : 16/20
— Franck Drui : 16/20
— Paul Gombeaud : 15/20
— Emmanuel Touzot : 15/20
— Moyenne des notes : 15,5/20
Rappel des bilans déjà parus :
Pilotes :
1. Alex Albon (17,25/20)
2. Oscar Piastri (16,25/20)
3. Carlos Sainz (15,5/20)
4. Yuki Tsunoda (15,25/20)
5. George Russell (15/20)
6. Guanyu Zhou (11,5/20)
7. Kevin Magnussen (11,25/20)
8. Lance Stroll (11/20)
9. Sergio Perez (10,75/20)
10. Nyck de Vries (10,25/20)
Teams :
1. Ferrari
2. McLaren F1
3. Alpine F1
4. AlphaTauri