Fernando Alonso a créé la surprise à l’été 2022 en annonçant qu’il quittait Alpine pour rejoindre Aston Martin F1, qui l’a choisi pour remplacer le retraité Sebastian Vettel. Sur le papier, ce transfert de l’Espagnol pouvait une nouvelle fois ressembler à un pari puisque l’équipe basée à Silverstone était loin de la sienne au moment de sa décision. Mais cela va finalement s’avérer comme étant le bon choix de carrière pour le quadragénaire, et ce dans des proportions bien meilleures qu’espérées.
Car durant les essais hivernaux, l’AMR23 est extrêmement prometteuse et cela va se confirmer dès la premier Grand Prix à Bahreïn : cinquième sur la grille, Alonso va prendre le dessus sur Lewis Hamilton et Carlos Sainz en course et profiter de l’abandon de Charles Leclerc pour monter sur le podium derrière les invincibles Red Bull. Un résultat incroyable et inespéré qui va rapidement être confirmé.
En effet, le pilote espagnol est également troisième derrière Sergio Perez et Max Verstappen à Djeddah pour son 100e podium en carrière, le tout après avoir mené durant quelques tours. Il en fait ensuite de même en Australie, où il est cette fois battu par la Mercedes de Lewis Hamilton. Cette série de top 3 est brièvement interrompue à Bakou où Alonso termine quatrième, mais il est à nouveau troisième à Miami. Puis à Monaco, le double champion du monde avait peut-être une petite chance de remporter sa 33e victoire en carrière dix ans après la dernière, mais il est battu d’un souffle par Verstappen pour la pole position et son équipe ne le chausse pas immédiatement de pneus intermédiaires à l’arrivée de la pluie. Il est ainsi deuxième à l’arrivée.
Le Grand Prix d’Espagne est une déception pour Alonso, qui commet une faute en qualifications et part de trop loin pour viser un nouveau podium. En fin de course, il reste volontairement derrière son coéquipier Lance Stroll et se contente de la septième place. Il retrouve ensuite le podium à Montréal où il termine deuxième après avoir gagné son duel avec Hamilton, mais ce résultat est en réalité un trompe l’œil car Aston Martin F1 commence doucement mais surement à perdre du terrain dans la course au développement. L’Espagnol continue tout de même d’enchainer les gros points et d’atomiser son coéquipier, mais il ne ramène plus aucun trophée jusqu’à la trêve estivale.
Alors que son équipe est désormais clairement en retrait de Ferrari, Mercedes mais aussi McLaren, Alonso profite d’un weekend aux conditions dantesques pour signer son septième podium de la saison à Zandvoort, où il est deuxième. Mais les courses suivantes sont un retour à la réalité et il ne peut rien faire de plus que de se contenter de top 10 dans des conditions de course normales. Le pilote le plus expérimenté de la grille est même éliminé en Q1 pour la première fois de la saison à Austin et ne passe pas la Q2 à Mexico City.
La fin de saison d’Alonso connait toutefois une belle embellie à Sao Paulo : profitant d’une qualifications agitée, il livre un très beau Grand Prix et va résister un très long moment à Sergio Perez pour l’obtention de la troisième place. Et alors que le Mexicain semblait avoir fait le plus dur en dépassant enfin l’Aston Martin, l’Espagnol va réussir à repasser la Red Bull dans le dernier tour, avant que la photo finish ne détermine lequel des deux pilotes était troisième. L’Espagnol est ensuite moins spectaculaire à Las Vegas et à Abou Dhabi mais score suffisamment de points pour sauver in extremis la quatrième place du championnat du monde.
A désormais 42 ans, Fernando Alonso a prouvé cette année qu’il avait toujours le niveau pour jouer les premiers rôles en Formule 1, et il a sans doute été le pilote le plus impressionnant cette année derrière Max Verstappen. Ses huit podiums et sa quatrième place au championnat en disent long et il aura simplement manqué une victoire pour que le bilan ne soit encore plus positif. Bien sûr, il a perdu du terrain en deuxième partie de saison lorsqu’Aston Martin a souffert dans la course au développement, mais il a continué à tirer le maximum de son AMR23 et n’a commis que peu d’erreurs. Il a donc fait le bon choix de carrière en quittant Alpine et il sera intéressant de voir en 2024 si cette tendance se confirme.
Statistiques
4e du championnat avec 206 points
— 0 victoire
— 0 pole position
— 8 podiums
— 1 meilleur tour
— 0 Hat Trick
— 0 Grand Chelem
— 3 tours en tête
— 1294 tours parcourus (97,66%)
— Position moyenne en qualification : 7,00
— Position moyenne en course : 5,60
Comparatif avec Lance Stroll
Course : 18/4 en faveur de Fernando Alonso
Qualifications : 19/3 en faveur de Fernando Alonso
Notes données à Fernando Alonso
— Alexandre C. : 18/20
— Franck Drui : 18,5/20
— Paul Gombeaud : 18/20
— Emmanuel Touzot : 18,5/20
— Moyenne des notes : 18,25/20
Rappel des bilans déjà parus :
Pilotes :
1. Fernando Alonso (18,25/20)
2. Lando Norris (17,5/20)
3. Lewis Hamilton (17,25/20)
4. Alex Albon (17,25/20)
5. Charles Leclerc (16,5/20)
=. Liam Lawson (16,5/20)
7. Oscar Piastri (16,25/20)
8. Pierre Gasly (15,75/20)
9. Carlos Sainz (15,5/20)
=. Esteban Ocon (15,5/20)
11. Yuki Tsunoda (15,25/20)
12. George Russell (15/20)
=. Nico Hülkenberg (15/20)
14. Daniel Ricciardo (14/20)
15. Valtteri Bottas (12,5/20)
16. Logan Sargeant (11,75/20)
17. Guanyu Zhou (11,5/20)
18. Kevin Magnussen (11,25/20)
19. Lance Stroll (11/20)
20. Sergio Perez (10,75/20)
21. Nyck de Vries (10,25/20)
Teams :
1. Red Bull
2. Mercedes F1
3. Ferrari
4. McLaren F1
5. Aston Martin F1
6. Alpine F1
7. Williams F1
8. AlphaTauri
9. Alfa Romeo F1
10. Haas F1