On ne l’aura jamais autant répété que cette année : les essais hivernaux ne veulent absolument rien dire sur la forme des équipes et les capacités des monoplaces. Après les huit journées d’essais de Barcelone, il semblait bien acquis que Ferrari se battrait pour le titre, et l’équipe italienne faisait même figure d’épouvantail, après avoir vécu une quinzaine bien plus simple que Mercedes et Red Bull.
Autant dire que le Grand Prix d’Australie, terminé aux quatrième et cinquième places, a été une douche froide. Si le circuit de Melbourne a particulièrement mis à mal les caractéristiques de la SF90, une voiture à la faible traînée aéro mais à l’équilibre plus précaire, elle a vite repris le dessus sur le circuit de Sakhir, théâtre du Grand Prix de Bahreïn.
Malheureusement, il a été à l’image de ce début de saison, puisque Ferrari a sabordé un possible doublé avec un problème mécanique et une erreur de pilotage. Et la première partie de la saison n’a été qu’une succession de désillusions pour la Scuderia, avec aucune victoire enregistrée malgré quatre courses lors desquelles Ferrari était en mesure d’aller gagner.
Au final, Mercedes a gagné dix courses, Red Bull en a remporté deux, et l’équipe italienne vise son premier succès de l’année dans la deuxième partie de saison. Les espoirs de titre sont déjà envolés et à ce rythme, le plus urgent sera de défendre la deuxième place face à Red Bull, dont la monoplace est devenue plus performante.
Avec peu de choses à sauver de l’exercice 2019, on se demande toutefois si Ferrari ne devrait pas porter ses efforts sur des développements en vue de 2020, c’est-à-dire trouver un moyen de faire progresser son concept, sans repartir d’une feuille blanche, afin de générer plus d’appuis aérodynamiques.
Statistiques :
2e du championnat avec 288 points
11 podiums
3 meilleurs tours
2 abandons