Entre 2015 et 2018, soit quatre longues saisons, McLaren n’était que l’ombre d’elle-même. La faute à une relation empoisonnée avec Honda, et à un management partagé entre une difficulté de communication avec le clan japonais et un Fernando Alonso omniprésent dans les médias, devenu difficile à gérer au fil du temps.
La première saison avec Renault fut décevante, et le départ d’Alonso était malgré tout perçu comme une inquiétude supplémentaire pour l’équipe britannique, mais force est de constater que la politique mise en place cette saison a très bien fonctionné. Carlos Sainz et Lando Norris se sont avérés être de très bons choix, et l’équipe a semblé transfigurée dès le début de saison.
Accession régulière en Q3 des deux pilotes, points inscrits régulièrement, tout est là pour montrer que l’équipe a fait des progrès. Mais surtout, elle n’a pas explosé en plein vol comme ce fut le cas l’an dernier, et malgré un début de saison plus modeste que 2018, elle a su aller crescendo dans la performance, ce qui s’est matérialisé par deux cinquièmes places consécutives de Sainz lors des deux dernières courses.
A la mi-saison, la quatrième place de McLaren au championnat des constructeurs semble déjà assurée, et Sainz peut viser la sixième place de Pierre Gasly au classement des pilotes. L’équipe a déjà inscrit plus de points que depuis 2014 et dégage une impression de sérénité qui n’était plus perceptible depuis 2014, date de son dernier podium. Celui-ci sera désormais le prochain objectif de McLaren, même si ça semble peu probable pour cette saison.
Statistiques :
4e avec 82 points
4 abandons