Le retour de Robert Kubica en Formule 1 a été un long processus, douloureux pour le Polonais, et il ne pouvait que forcer l’admiration, tant il a tout donné pour accomplir son deuxième rêve, qui était de revenir à la compétition, huit ans après un très grave accident de rallye dans lequel il avait failli perdre un bras, et qui lui a laissé des séquelles physiques.
Néanmoins, au moment d’évoquer la première partie de saison de Kubica, son handicap n’est pas le problème qui vient à l’esprit, puisque la maniabilité de la Williams ne semble pas lui poser plus de problèmes qu’à son coéquipier, George Russell, et notamment sur les circuits sinueux. Le problème semble bien venir d’ailleurs, mais on ne peut le nier à la lecture des statistiques, et en observant les 12 courses passées, en comparant l’un et l’autre côté du garage Williams.
Le constat est sans appel, tant sur un tour qu’en rythme de course, puisque Russell a tout bonnement atomisé Kubica. C’est un 12 à 0 que subit le Polonais en qualifications, avec un écart moyen de près d’une demi-seconde, avec notamment un déficit monstrueux sur certains circuits, à l’image de la Hongrie, où Russell l’a battu de 1,2 seconde. En course, le constat n’est guère meilleur puisque les deux seules fois où Kubica a battu le Britannique, les conditions étaient particulières (un arrêt supplémentaire pour Russell en France, la pluie en Allemagne).
Kubica a toutefois marqué un point à Hockenheim, à confirmer si la pénalité de 30 secondes infligée aux Alfa Romeo est maintenue, mais hormis cela, on se dit qu’il sera peut-être temps en fin de saison de conclure ce deuxième chapitre en F1 qui, s’il constitue une belle histoire, est aujourd’hui douloureux à regarder.
Statistiques :
19e du championnat avec 1 point
Comparatif avec George Russell :
Course : 10/2 en faveur de Russell (quand les deux ont terminé)
Qualification : 12/0 en faveur de Russell