En cette période de pause estivale, Nextgen Auto fait le point sur ce qu’ont accompli les équipes lors des 12 premières courses de la saison 2023 de F1. Faits marquants, difficultés, statistiques : nous revenons sur le début de saison des dix structures qui composent le peloton.
Si l’on devait tirer un bilan de ce début de saison pour Alpine F1, il serait difficile de savoir quels événements ont été les plus marquants pour la structure française. En piste, deux très bons moments ont marqué l’année, tandis que hors piste, le chaos a été absolu dans les coulisses.
La frustration est évidemment de mise pour l’équipe française, qui a vu Aston Martin F1 et McLaren effectuer des progrès bien plus importants, qui devraient la condamner à ne terminer que sixième du championnat constructeurs.
Après un début de saison difficile, le Grand Prix d’Australie semblait enfin lancer la saison d’Alpine, mais Pierre Gasly et Esteban Ocon se sont accrochés lors d’une dernière relance sous le signe du chaos.
Ce zéro pointé a pesé lourd dans la balance d’autant qu’au Grand Prix suivant, des problèmes mécaniques lors d’un week-end de Sprint ont fait vivre un week-end en enfer à l’équipe en Azerbaïdjan.
La rédemption est venue à Monaco, avec une très belle qualification d’Ocon à moins d’un dixième de la pole de Max Verstappen. Le lendemain, le Français est monté sur le podium, marquant le retour sur la boîte pour lui et son équipe pour la première fois depuis 2021.
En Belgique, c’est Gasly qui a goûté aux joies du top 3, lors du Sprint du samedi. De quoi faire oublier un accrochage le week-end précédent au départ en Hongrie, dont ils n’étaient pas responsables. Les deux pilotes ont été irréprochables en ce début de saison, même si l’erreur de Gasly coûte cher à Melbourne, où la situation excuse en partie le Français.
Mais c’est aussi hors piste qu’Alpine s’est distinguée en ce début d’année, avec d’abord un désaveu public de la part de Laurent Rossi, alors PDG de la marque, qui a choisi la voie de presse pour dénoncer le "dilettantisme" de son team.
Heureux de pouvoir s’attribuer les mérites du redressement jusqu’au podium d’Ocon, Rossi a ensuite évolué discrètement jusqu’à son remplacement par Philippe Krief. Sous l’impulsion de ce dernier et de Bruno Famin, nommé à un poste intermédiaire peu avant, l’équipe a alors connu un remplacement massif de ses cadres.
Alan Permane a été le premier visé, mais Otmar Szafnauer a visiblement décidé de quitter le navire à son tour, saluant au passage le travail effectué à Enstone, sans un mot pour Viry-Châtillon. De quoi faire renaître les craintes d’anciennes tensions entre les deux usines.
Désormais, l’équipe va devoir progresser, notamment grâce à un package d’évolutions qui arrivera pour Silverstone. Celui-ci doit au moins refaire de l’équipe une candidate régulière au top 10, et sporadique au top 5. Ne serait-ce que pour insuffler une bonne ambiance avant l’arrivée d’un nouveau directeur, qui pourrait être Mattia Binotto.
Statistiques :
— 1 podium (1 pour Ocon)
— 57 points (35 pour Ocon, 22 pour Gasly)
— 5 doublés