La chute en performance de Ferrari cette saison, liée aux difficultés d’Alfa Romeo et Haas F1 avec le même moteur, a laissé penser de nombreux observateurs que l’accord secret passé avec la FIA en début d’année au sujet du bloc propulseur avait joué un rôle. La rumeur d’une illégalité du moteur est souvent remise sur le tapis mais Mattia Binotto réfute cette idée et révèle pourquoi l’accord est resté secret.
"Honnêtement, je pense qu’il y a beaucoup de conneries" a lancé le directeur de Ferrari.
"Beaucoup de rumeurs auxquelles nous ne devrions pas trop faire attention car nous devons rester concentrés sur ce que nous faisons. Pour ce qui est de l’accord secret, c’est simple : il n’y a jamais eu d’infraction au règlement et c’est tout."
"Nos règlements sont très complexes, beaucoup de directives techniques ont été publiées depuis et la raison pour laquelle il n’y a pas eu de transparence concernant l’accord est le fait qu’il s’agisse de notre propriété intellectuelle technique. Nous n’avons pas besoin d’expliquer au monde entier comment fonctionne notre moteur."
Mais le moteur ne semble pas être l’unique problème, en témoigne la grosse sortie de piste de Charles Leclerc à Monza, au volant d’une voiture qu’il décriait comme rétive depuis les essais libres. Néanmoins, Binotto garde le cap et se félicite de la réaction de Ferrari en interne.
"Je suis très heureux de ce que je fais, nous avons une bonne équipe. Nous sommes unis et quand vous êtes unis dans une situation si difficile, cela montre à quel point l’état d’esprit est fort. Il faudra du temps car nous sommes trop en retrait pour le moment, donc l’écart est énorme et réduire un tel écart prend parfois plus de saisons."
"2022 sera notre meilleure opportunité car il y aura un gros défi financier avec le plafond budgétaire, pas seulement technique. Mais l’année prochaine sera tout de même une saison importante pour nous, donc je ne dis pas que nous serons en lutte pour des victoires, mais j’espère que nous pourrons améliorer la situation actuelle."