Mattia Binotto, le directeur de Ferrari en Formule 1, est revenu sur les fameuses accusations concernant le moteur V6 italien en cette fin de saison.
Max Verstappen n’avait pas hésité à dire que Ferrari trichait lorsqu’il a constaté, comme les autres dans le paddock, que les vitesses de pointe des SF90 de Sebastian Vettel et Charles Leclerc ont commencé à rentrer dans la normale à partir d’Austin.
Des conséquences directes des directives techniques ? L’Italien assure encore une nouvelle fois que ce n’est pas le cas.
"C’est vrai que notre avantage a décru avec les nouvelles directives de la FIA mais les équipes ont tiré de mauvaises conclusions," explique Binotto.
"Nous n’avons rien changé du côté de nos moteurs. Nous avons accru la trainée pour avoir plus d’appuis. C’est pourquoi nous avons été plus rapides en virages mais moins rapides en lignes droites."
"Je ne suis pas certain que nos rivaux ont douté de notre intégrité. Mais ils ont utilisé ces circonstances pour nous mettre la pression. Et la pression ça distrait en Formule 1. Cela fait aussi partie du jeu que de mettre en position délicate vos rivaux. Malheureusement, la F1 ce n’est pas que de la compétition sportive ou technique."
"Tout ce qui peut faire du tort à vos rivaux est un avantage pour vous. Tout le monde joue ce jeu de cette façon."
Binotto avance aussi quelques chiffres.
"La vérité est bien loin de ce qu’on a pu entendre. Nous assumons une avance de 20 chevaux sur nos concurrents, ce qui est déjà très respectable, et c’est un bel avantage en F1, nous en sommes fiers. L’avantage de Mercedes en 2014 (au début de l’ère hybride) était de 80 chevaux..."
Pendant l’hier, le directeur de Ferrari s’attend à ce que la FIA resserre encore plus la vis concernant l’interprétation des règles liées au moteur.
"Cela nous satisfait, cela donne plus de clarté à un jeu de règles très complexe. Seront-elles totalement claires un jour ? Probablement pas. Je suis certain que d’autres directives vont arriver et nous soutenons la FIA dans sa volonté d’éliminer les ambiguïtés dans les règles."