Monza a peut-être été le point de basculement entre Sebastian Vettel et Charles Leclerc en termes de hiérarchie.
La presse italienne encense évidemment Charles Leclerc et Ferrari après cette victoire attendue depuis 9 ans à domicile mais elle égratigne aussi beaucoup Sebastian Vettel, parti à la faute dès le début de la course.
"10 pour Leclerc, 0 pour Vettel," affiche-t-on aussi du côté de Marca en Espagne.
Le directeur exécutif de Ferrari, Louis Camilleri, a pourtant rapidement douché les espoirs de ceux qui veulent que la Scuderia fasse de Leclerc son n°1 clair pour la fin de l’année et surtout pour 2020.
"Non, ils restent à égalité, comme lorsque nous avons commencé la saison. Il n’y a pas de raison de favoriser un pilote plus qu’un autre," dit-il.
Mattia Binotto ajoute que "cela ne change pas l’organisation de l’équipe. Celui qui peut gagner doit gagner."
"D’autres pilotes ont aussi commis des erreurs. Max en a fait 2 en deux Grands Prix. Nous devons soutenir Sebastian, le reconstruire, prendre bien soin de lui. Il ne perd pas de vue son objectif d’être champion du monde avec Ferrari."
Quant au fait que Leclerc n’ait pas respecté les consignes pour l’aspiration en qualifications, "nous en avons discuté avec lui, nous avons considéré les circonstances particulières de cette Q3 et nous l’avons donc pardonné. Evidemment Sebastian avait un autre point de vue mais il faut aller de l’avant. L’important c’est d’avoir gagné."
"Je ne pense pas que leur relation va en souffrir. Je ne peux pas promettre que ce genre de choses ne se répétera pas mais nous devons en tirer des leçons."
A Monza il y a eu des spéculations sur une prolongation de contrat pour Leclerc, avec une hausse conséquente de salaire à la clé dès 2020.
"C’est encore un peu tôt pour en parler mais il nous a montré il y a bien longtemps ce qu’il vaut pour nous. Nous avons investi dans sa carrière, il croit en nous. Pour l’avenir, nous voulons réaliser de grandes choses ensemble."
Pour son manager, Nicolas Todt, "Charles a un contrat à long terme avec Ferrari. Nous en parlerons quand le moment viendra de le faire."